Buster - Chapitre 1 et 2

Discutez ici de tout sujet en rapport avec l'art ayant pour thème le furry (NON adulte), ou ce qui peut-être utile pour les artistes dans le furry.
Art est entendu dans le sens large, cela peut-etre des dessins, fursuits, musiques...
Cela peut varier du partage avec les autres de vos trouvailles, creations, questions techniques, etc..

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Buster - Chapitre 1 et 2

Messagede Panda Man » 25 Juil 2009, 22:43

(Histoire fictive, toute resemblance avec des personnages réels ou fictifs est un pure coïcidence. seul le personnage de Buster n'est pas une de mes créations, il est la propriété du créateur et possesseur de ce site http://www.furnation.com/busterwilde/index.html)


CHAPITRE 1:

Une ville. La nuit. Il ne fait pas chaud. Il ne fait pas froid non plus. On est « juste bien ». C’est une nuit où peut importe ce que l’on mette, fasse ou aille, on sait que tout va bien. Une légère brise rafraîchit l’air, comme pour réduire la chaleur emmagasinée la journée par le bitume.
Leurs ombres se profilent ça et là, leurs formes coulant le long des murs de la ville endormie. Les seuls bruits qui viennent perturber ce calme sont leurs miaulements. Ils s’élèvent depuis les recoins sombres des allées désertes, comme à la recherche d’un compagnon pour la nuit. Ils ne cessent de monter en puissance et de chercher à se faire entendre. De plus en plus loin. De plus en plus fort. Le concerto de la nuit vient de commencer. Il durera jusqu'au petit matin quand la ville se réveillera.

Comme tous les soirs pense tout haut une voix. Cette voix, c’est celle du gardien de nuit qui, comme son nom l’indique, fait son métier de…surveiller la nuit. En fait, il a plutôt tendance à laisser son oreille traîner dans le quartier. Il savoure ce concert chaque soir improvisé et chaque soir renouvelé avec toujours plus d’ardeur.
C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles il fait ce métier: il aime les entendre. Il a même pensé à les enregistrer, un jour. Bah, y’en a ben qu’enregistrent les baleines…p’quoi pas des chats ? avait été sa pensée. L’idée lui trotte dans la tête tous les soirs depuis, mais bon comme sa ceinture est déjà serrée, il ne peut pas acheter le matériel. Alors il économise, en attendant. Et pour ça, il marche, une lampe-torche le long de la hanche. La lumière des réverbères éclaire parfois un visage où luisent des yeux depuis longtemps habitués au noir. Il faut dire qu’il a six ans de métier dans les pattes.

Comme tous les soirs pense tout haut une autre voix. Cette voix-ci, c’est celle de la dame aux chats qui, comme son nom l’indique aussi, a des chats. Beaucoup de chats. Elle les adore depuis toute petite. Elle ne les compte plus, et d’ailleurs, elle ne l’a jamais fait.
Tout comme le veilleur de nuit, elle aime entendre leurs chants le soir. C’est d’ailleurs ce qu’elle est en train de faire. Elle flâne à la fenêtre, ses oreilles tendues et les yeux fermés, se laissant bercer doucement. On lui a toujours reproché d’en avoir trop et qu’elle empestait la maison avec. A chacun sa collection, il y en bien qui collectionne ce qu’il trouve dans leur nombril. Pourquoi pas des chats ? D’autant plus qu’elle connaît bien le veilleur, ils se parlent souvent. Un gentil garçon, un peu lunatique mais gentil.
Il est d’ailleurs passé il y a un quart d’heure. Ils ont parlés un peu, puis rapidement il s’est éclipsé afin de poursuivre le chœur des chats. D’après lui, ils sont particulièrement en forme ce soir. Elle soupire, puis elle sourit. Ah… lui et les chats…


Cela trouble l’esprit du veilleur. Son sixième sens à lui, c’est de sentir les changements d’humeur des chats. Ils ne sont aussi actifs qu’au printemps et encore, jamais à ce point là. Il doit y avoir une jeune esseulée perdue au milieu des ténors de la nuit. Mais quand même, faire tout ce raffut…vivement que l’un d’entre s’en occupe. La dernière chose dont il a envie ce soir serait d’avoir à les chasser parce qu’un imbécile les trouve trop bruyant. Mais là, le concert commence à virer en lutte vocale, où chacun cherche à surpasser l’autre. La bataille pour la voix la plus puissante. Il marche encore un peu, se rapprochant de la source. Il espère qu’ils se calmeront bientôt, avant de réveiller quelqu’un. Même s’il aime écouter, il y a des limites à ne pas franchir. Trop c’est trop.
Soudain il s’arrête. Cela n’a jamais été aussi fort. Son cœur bat plus vite comme lorsque l’on écoute de la musique trop fort. Il est tout proche de la source. Il le sait.
Il se colle au mur et jette un rapide coup d’œil. Il ne voit rien. Il sait qu’il n’aurait qu’à se pencher à ce coin pour pouvoir observer le spectacle et ses musiciens. Mais il ne le fait pas. Peur de se faire griffer ? De les faire partir ? Ou de perdre la beauté du mystère ?
Lui-même ne sait pas. Alors il s’adosse au mur. La ligne du coin près de son épaule gauche dessine comme une invisible frontière entre ces artistes incompris et lui. Lui seul les comprend et les écoute. Sans rien dire. Les yeux fermées.


Il regarde autour de lui. Il porte des chaussures cirées. Surmontées d’un banal costard-cravate beige. Et il semble entier. Pas à s’inquiéter.
Une ruelle. Vide. Des poubelles. Et des chats. Beaucoup de chats. Ils crient. Non. Ils chantent. Ils l’ont réveillé. Ils sont tout autour de lui. Ils chantent comme s’il ne les dérangeait pas.
La lune. C’est pour elle qu’ils chantent. Les chiens aboient après elle. Eux, ils chantent. Et il les comprend. Comment ne peut-on pas aimer une telle splendeur ? Pleine. Ronde. Blanche. Et ses cratères…ce sont eux qui lui donnent du relief. Du caractère. Son caractère. Les grains de beauté de sa surface trop lisse. Il attarde ses yeux sur eux, fasciné. Ce mariage entre le marron, le brun et le jaune…il soupire.
Une envie le prend. Il veut chanter avec eux. Pour elle. Pour l’honorer. Lui faire plaisir. La remercier.
La remercier ?! Mais de quoi ? Il ne le sait pas et cela lui est égal.
Il se lève et prend sa respiration. Il relève la tête, les yeux fixés sur elle. Il retient sa respiration, afin de se concentrer un peu. Les chats ne s’arrêtent pas pour lui. Il va devoir sauter en marche. Il se lance.
Le son est lancé. Il résonne. Fort et loin. Puissant. Animal.



Il avait raison le veilleur, ils sont vraiment en forme ce soir. Quand même, qui aurait cru que de simples chats pourraient avoir une telle puissance ? C’est incroy…
Soudain elle entend un autre chant, bien plus fort. Tellement fort qu’il couvre celui des chats et fait vibrer ses os. Un frisson descend le long de son échine, la foudroyant sur place. Un vent glacial écarte soudain ses cheveux de son visage, ses dents claquent et ses mains cherchent en vain à réchauffer ses bras. Ses yeux effrayés cherchent en vain la source du cri pendant que son cerveau cogite pour déterminer ce qui pourrait pousser un tel cri.
Comme mue par un réflexe, ses yeux sautent vers la lune. Elle est pleine.
Cela lui saute aux yeux comme si c’était la première fois qu’elle le voyait. Et si…
Le cri continu, plus fort que jamais. Il lui semble familier, comme si elle l’avait déjà entendu… on dirait un…
Le cri s’arrête soudain. Laissant la ville silencieuse, apeurée par ce nouvel arrivant…
Pourquoi cela lui semble-t-il aussi cliché ? On se croirait dans un mauvais film d’horreur… Cette pensée la fait rire. Avec un peu d’imagination, on pourrait presque entendre et voir les corbeaux et les oiseaux qui fuient. Elle s'inflige une baffe mentale qui la remet d'applomb. Réveille-toi patate ! Tu as effectivement entendu un cri, mais tu es sur ton balcon chez toi donc tu ne risques rien et de toute façon, ce ne doit être qu’un gros chien. Un très gros chien certes, mais qu’est-ce qu’il peut bien t’arriver ? A toi rien…mais le veilleur… il est allé dans la même direction que là d’où venait le cri…il lui est peut-être arrivé quelque chose. A moins que ce ne soit lui qui…non, c’est idiot. Ça n’existe pas ces trucs. Allons voir quand même, on ne sait jamais. Et puis ça te fera du bien.
Elle prend son manteau, saute dans ses chaussures et descend le long de la gouttière de son balcon. Elle touche le sol sans un bruit et jette un œil à la gouttière. C’est bon, elle tient encore. Elle pourra remonter. Toujours aussi facile, mais bon j’ai eu de bons profs.
Tournant les talons, elle se lance à la poursuite du veilleur. Elle n’a qu’à suivre les chats pour le retrouver… mais les chats ? Elle n’entend plus rien, plus un son, pas le moindre miaulement. De déception, elle frappe un caillou imaginaire. Comment va-elle faire maintenant ? Qui sait ce qui a pu se passer…
Tant pis, elle décide d’aller dans la direction d’où le cri semblait provenir depuis son balcon. C’est un peu vague, mais elle finira bien par trouver…


Qu’est ce que c’était ? C’était quoi ce cri ? Il n’a pas bougé pendant qu’il l’écoutait. Il était si puissant qu’il a du se boucher les oreilles pour ne pas finir sourd. Il a même gardé ses yeux fermés et ses dents serrées, cherchant en vain à l’atténuer.
Paralysé par l’étrangeté de la situation, il n’a pas encore bougé depuis qu’il a rouvert les yeux. Il les a gardé fixes sur la ligne du coin.
Cette ligne semble le narguer, le forcer à regarder pour trouver ce que c’était. En cet instant ne compte plus que cette ligne-là. Les mystères qu’elle recèle semblent soudain les seuls qui comptent.
Son cœur bat plus vite, comme lors de son dernier rendez-vous, brulant d’excitation et bouillonnant de peur. Partagé entre l’envie de découvrir et la peur de tout rater.
Il se penche doucement, guettant le premier bruit suspect, prêt à se cacher.
Trois détails lui sautent alors au nez : le premier est la correspondance entre la pleine lune et un cri qu’il n’a jamais entendu ailleurs que dans des films. Le deuxième est l’obscurité soudaine de la ruelle où il est assis. Le troisième est le fait que la ligne du coin ne se situe plus sur sa gauche, mais sur sa droite…


Courant à perdre haleine (et non pas à perdre une baleine comme disait ma grand-mère), elle fouille les ruelles. Cherchant en vain quelqu’un qui aurait vu quelque chose, cherchant à entendre un miaulement ou ce cri, enfin n’importe quoi qui puisse la mettre sur la piste. Elle regarde partout, mais ne fait pas de bruit. Elle n’est sûre de rien, mieux vaut ne pas s’alarmer tout de suite. Surtout qu’elle ne gagnerait rien à se faire arrêter pour tapage nocturne.
Bon sang, il n’a pas disparu tout de même ! C’est dingue que l’on ne puisse pas laisser un mec tout seul sans qu’il lui arrive une bricole. Et dire qu’ils se croient bricoleurs… Houlà ! Tu commences à dire un peu trop de bêtises…c’est le premier signe d’une inquiétude grandissante. Mais ce qu’il y a de bien, c’est en général à ce moment là que…
Elle entend soudain un autre cri, plus humain mais empreint d’une peur sans nom.
…la situation se débloque. Cela ne peut-être que veilleur. Elle prend ses jambes à son cou, fonçant sans bruit pour faire quelque chose. Quoi ? Elle ne sait pas. Mais elle sait qu’elle va faire. Et je vais le faire bien. Bon sang, arrête de déconner et cours !


Les chats lui sont tous passés dessus en courant comme des dératés. Cela l’a surpris évidemment, mais ce qui l’a frappé, c’est qu’ils n’avaient plus rien de félin en eux. Un chat n’est jamais maladroit comme un chien, quelque soit la situation. Les chats se sont enfuis comme si c’était la fin du monde, terrorisés et patauds. Il a même senti leur brusque changement d’humeur juste avant qu’ils ne le piétinent. Des chats se pissant dessus de terreur…faut le voir pour le croire.
Allongé sur son estomac, faisant face à la ruelle où il était quelques secondes avant ce cri inhumain, il essaye de se rappeler comment il a pu changer de mur sans rendre compte. Il n’a pas bougé tant il avait peur et il n’aurait pas pu puisqu’il était assis par terre, les mains sur les oreilles. Peut-être quelqu’un l’a tiré dans la ruelle alors… mais il n’a rien senti non plus. De toute façon, ce n’est pas en restant couché qu’il va trouver la réponse.
Il se lève, se retourne et époussète ses vêtements. Il fait face à la fosse des artistes anonymes, mais il ne voit rien. Pas le moindre mouvement, ni le moindre frétillement. Rien.
Cela l’alarme d’ailleurs, il n’entend plus rien. Pas un souffle de vent, pas de bruit de voisins, pas un chat. Un grand moment de solitude…


Elle se rapproche. Il lui semble qu’elle n’est qu’à quelques ruelles de là où il est. Il y en a tant à fouiller ici que la tache semble la désespérer d’avance. Elle respire un grand coup et file vers la première.


Il soupire. Décidément, il ne comprend pas. Il a beau tout retourner, il ne voit rien dans ce cul-de-sac. Il n’y a que des poubelles. Il recule, cherchant du regard dans les hauteurs. Pas d’escaliers de service ou d’échelles, un mur de plusieurs mètres en face et deux immeubles de chaque côté…Il ne reste alors que deux possibilités. Ou bien, c’est quelqu’un d’un des deux immeubles qui a fait le coup. Il lui suffirait de mettre une télé un peu fort et hop ! Cela suffirait. Mais cela n’explique pas comment il a changé de mur. L’autre solution serait alors…

« Il y a un truc dans ton cou. »

…qu’il soit derrière lui…


Elle n’a toujours rien trouvé. Elle cherche comme une dératée. Comme si elle allait trouver la manne céleste à chaque coin de rue et qu’elle était un peu plus déçue à chaque fois. Elle ne peut pas se permettre de sauter ne serait-ce qu’une ruelle, de peur de rater la bonne, mais en même temps, elle commence à douter.

Une main se pose sur son épaule. Elle est grande et puissante, sans doute comme le reste de son propriétaire. Elle le cloue sur place.
Il n’ose se retourner de peur de se faire envoyer à l’ombre de cette ruelle.
Elle quitte son épaule et caresse son cou avec légèreté. Il avale sa salive, lentement.

« Tu sais que tu es canon ? »

La voix est autoritaire et masculine, avec cette petite touche de «ce-truc-qui-fait-de-vous-un-original ».
S’il l’avait rencontré dans d’autres circonstances, il aurait apprécié le compliment, mais là…
La main caresse toujours son cou, des frissons descendent le long de son dos. Il sent des poils, beaucoup de poils. S’il ne l’avait pas entendu parler, il jurerait reconnaître l’odeur d’un animal.
Son sixième sens le rassure cependant sur l’état d’esprit de cet inconnu. Il ne ressent rien d’hostile, ni même le sentiment de domination qu’éprouve un prédateur sur une proie. La caresse n’est pas désagréable, elle est douce et rassurante. Il commence même à se détendre.
Un gémissement lui échappe.
Une deuxième main se pose alors sur sa taille, la pétrissant doucement. Elle est vraiment grande, elle couvre beaucoup de surface. La dernière fois que cela lui était arrivé, il était encore jeune…il la laisse faire. Qui que ce soit, il est vraiment doué. Cela fait longtemps que je ne m’étais pas fait masser comme ça…mm…
Il sent les mains se déplacer, traçant des lignes imaginaires dans son dos. Il s’arque pour lui offrir une surface à peindre, mais il n’ose toujours pas se retourner, préférant savourer ce plaisir simple. Il est calme, il a baissé sa garde. Si l’inconnu avait voulu l’attaquer, il l’aurait déjà fait.
« Il»? Il se laisse caresser par…un homme? Il avale doucement, il faudra qu’il pense à le calmer. Il ne faut pas qu’il se fasse de mauvaises idées. Il n’a rien contre, mais le fantasme de l’étranger ne l’a jamais tenté.
Oui…le calmer…après le massage…
Les deux mains massent maintenant son cou, le pétrissant doucement. Il se sent dominé ; la taille de ses mains l’enserre complètement, les poils le chatouille, mais le plus troublant est l’intérieur des mains. On dirait des mains calleuses de vieux marin, mais la voix est trop jeune…peut-être un tanneur alors. Il a entendu que les tanneurs avaient une peau particulière à cause de leur métier, mais il n’y en a pas en ville…un étranger alors ? Il faudrait qu’il y en ait plus comme lui, on ne les jetterait pas dehors eux…

-Ta peau est si douce…viens plus près…
-Si tu…mm…veux…mm…

Les mains quittent son cou. La première se noue autour de ses épaules, l’autre autour de son ventre. Elles le tire en arrière, l’attirant vers l’inconnu. Il sent les poils du bras autour de ses épaules lui chatouiller le menton. Son dos entre en contact avec le torse ; il n’est que légèrement musclé…cela ne le dérange pas. De toute façon, il n’y a rien de plus moche qu’un culturiste.
Il attrape au vol les mots « douce » et « mignon », puis la voix de l’autre n’est plus qu’un murmure, comme s’il parlait à lui-même.
Il l’entend inspirer puis sent un souffle sur son cou. Il gémit. Le souffle est puissant et chaud. Tous ces poils…ces muscles…cette puissance…le massage presque sauvage…il sent se développer un désir bestial…

« Tu sens bon… »

Un baiser est déposé sur son cou. Rapide. Précis. Brûlant. Il geint. Le suppliant de continuer.
Quelque chose de froid se pose dans le creux de son cou, remontant jusque derrière son oreille. Il aspire à travers ses dents.

« Pardon…ma truffe est un peu froide… »

Pourquoi parle-t-il de truffe ? Une expression de sa région peut-être…n’empêche qu’avec tous ses poils…
Un nouveau baiser est déposé, il sent les lèvres attraper sa peau, l’aspirant doucement. Elles ne ressemblent à rien de tout ce qu’il ait pu ressentir. Elles sont grandes, très grandes. Il ne semble pourtant pas si grand…aurait-il une difformité ou autre chose ?

« J’espère que ce n’est pas contagieux… »

Une langue lui parcourt l’épaule. Elle est râpeuse. Et longue.
Il oublie où il est. Il gémit plus fort, l’encourageant à aller plus loin. Les mains s’agitent sur son torse, parcourant ses courbes avec attention et passion. La langue fait de même avec son cou, cherchant à l’humecter de toutes parts. Rien n’est épargné. Sa nuque, les creux, les lobes, tout ce qui dépasse du manteau.
Mais quand il atteint son oreille, ses yeux se révulsent, son corps se contracte et il retient sa respiration tant cela est fort. En plus, l’autre prend son temps. Il explore chaque recoin, chaque pli, cherchant à le faire s’évanouir de plaisir. Ses mains se cramponnent au pantalon de son interlocuteur. Il ne faut pas qu’il crie, il risquerait de réveiller la moitié de la ville.
Le bruit de succion envoie des signaux d’alarmes à son tympan, mais il les ignore. Plutôt finir sourd que d’arrêter ça.
Tout en gardant son oreille emprisonnée, il le déplace puis le colle contre le mur. Sans le brusquer, juste en poussant avec son corps.
Relâchant son oreille, il se met à lui embrasser le cou et, prenant ses mains dans les siennes, il le plaque complètement contre la paroi.
Il gémit toujours, frémissant sous ce corps si poilu. Il faudrait quand même le calmer avant que cela ne parte en banane…si l’on oublie celle de derrière.

-Ah…purée …mm…attends…arrête s’teuplaît…stop…
-Qu’est-ce qu’il y a ? Ça ne va pas ? (Il l’enlace de ses bras)
-Si si, tout va bien, mais je ne veux pas…que l’on aille trop loin.
-Pourquoi, ça te plaît pas ? A moins que tu sois pas…intéressé ... (Un autre baiser dans le cou)
-C’est pas le problème. Mm…je ne sais même pas à quoi tu ressembles.
-Ça te gène ?
-Un peu. Quand je ne vois pas qui m’embrasse, c’est un peu…mm…comme si j'étais le préservatif d'une rencontre furtive dans une backroom.
-Tu veux vraiment me voir ? Tu veux pas plutôt continuer ?
-Pourquoi ça ? Tu as peur ?
-Oui, je ne sais pas comment tu vas réagir…
-Tu es vraiment très poilu ?
-Entre autre…


Elle a beau tendre l’oreille, elle n’entend rien d’autre que le silence. Toujours pas le moindre miaulement ou cri. Elle soupire avec force, découragée.
C’est alors qu’elle remarque une meute de chats courant à l’autre bout de la rue. Si des chats galopent comme ça, c’est qu’il y a raison d’avoir peur et donc de crier. Il est peut-être là-bas…de toute façon, elle n’a pas vraiment d’autres options.


-Ça veut dire quoi « entre autre…»?
-Je suis…différent.
-Hein? Mais, je me fous de…je veux dire ... ça ne me dérange pas. Des mecs bizarres, je ne les compte plus tellement j’en ai rencontré.
-Des comme moi, je t’assure que t’en trouveras pas tout les jours…
-Pour le moment t’es comme les autres, tu crois dur comme fer que t’es unique. Ta différence est peut-être unique, ça ne fera jamais de toi quelqu’un d’unique. Seul ce que tu fais te rend unique, ta différence te donne un genre. Elle te définit mais ne fait pas de toi unique.
-(Soupir ennuyé) T’as finis de répéter bêtement des phrases toutes faîtes?
- (Sans la moindre conviction) T’es pas d’accord ?
-Regarde mon bras…

On aurait plutôt envie d’appeler ce bras une patte tellement il est poilu. On dirait de la fourrure. Il avait déjà entendu parler de ces mexicains qui ont le corps recouverts à 98 % de poils. S’il rencontrait celui-là, ils devront aller se faire tondre. Mais ce qu’il trouve de plus étonnant est sa main, elle est aussi poilue que son bras tandis que ses ongles sont longs et pointus. Presque comme des griffes…

« Tu veux… ? »

Il se retourne brusquement. Il garde le silence pendant cinq secondes, puis hurle.


Elle s’oriente immédiatement dans la même direction lorsqu’elle l’entendit. Elle s’était effectivement trompée d’endroit, il est au moins à quatre rues d’ici. Elle se remit à courir de toutes ses forces. Comme la peur donne des ailes, elle se mit à voler. Pourvu qu’il lui soit rien arrivé…


Il plaque sa main velue sur sa bouche pour le faire taire et le serre contre lui pour l’empêcher de se débattre. Il l’avait pourtant prévenu mais évidement il n’en n’a fait qu’à sa tête. A croire qu’y a pas un mec capable d’être attentif. Ils entendent, mais ils écoutent jamais, c’est désespérant. Il doit sûrement regretter son geste parce que s’il l’avait écouté, ils seraient encore en train de se faire des papouilles. Maintenant il fait face au dernier truc qu’il pensait rencontrer. Malgré les yeux doux, les mots doux et rassurants qu’il lui susurre et son attitude pacifique, il se débat comme un fou pour essayer de s’échapper. Un bruit attire son attention derrière lui.

Elle arrive sur les lieux hors d’haleine mais rassurée de voir qu’il ne lui est rien arrivé. Il est debout devant elle, la fixant comme si elle était venue d’ailleurs. Elle s’empresse d’aller l’enlacer pour s’assurer que c’est bien lui. Après un moment, elle cale son menton dans son cou. Elle est contente que tout aille bien. Elle ne sait pas ce qu’elle aurait fait s’il lui était arrivé malheur.
Il ne réagit pas tout de suite, il met du temps à se rendre compte de sa présence. Puis il lui rend son geste. Il la serre fort comme pour vérifier qu’il est bien revenu à la réalité. Il ne dit rien. Il préfère la serrer contre lui et lui faire part de sa frayeur par ce geste simple. Il la serre fort jusqu'à ce qu'elle s'écarte.

-Tu sais que dans les films, c’est là que le couple s’embrasse pour célébrer les retrouvailles ?
-Oui, alors pourquoi tu ne le fais pas ?
-T’es pas mon genre. Et tu pue le chien mouillé. Allez, on rentre ?
-…Euh…oui, je crois que ce serait mieux...

Il sortent ensemble de la ruelle, comme pour éviter de se reséparer. ...le chien mouillé ?


Il est sur le toit surplombant la ruelle pour les regarder s’éloigner. Enlacés, ensemble, heureux. Sa solitude est plus forte à cette pensée, il soupire. Il voudrait être comme eux. Pouvoir descendre dans la rue et y marcher avec sa main dans celle d’un autre. De quelqu’un. N’importe qui. Juste pour ne plus être seul. Ne pas vivre seul...
Un hurlement transperça soudain la nuit, les faisant sursauter et coupant le couple dans leurs discussions. Il dura longtemps, captant l’attention de tous et tous sentirent une stalactite de glace leur perforer le cœur…


Une brise se souleva. Dans un appartement, un bébé pleura. Dans un autre ce fut un chien. Dans une ruelle au loin, des chats apeurés. Puis des suspensions des vieilles voitures, les portes pourris des garages et une grue se joignirent à eux, transformant la brise en un long sanglot.
Puis, aussi soudainement qu'il s'était arrêté, le silence retomba sur la ville comme une cartouche éjecté dans une pièce vide.

C’est lui qui osa rompre le silence le premier. Maladroitement certes, mais il le fit.

-C’est lui...
-Qui ? Mais répond, c’est qui ?

Il détourne la tête, préférant ne pas répondre. Ils rentrent ensemble, et une fois arrivés, il la regarde remonter la gouttière. D’habitude cela l’impressionne, mais ce soir, il a la tête ailleurs...
Le soleil vient de se lever. Il commence à rentrer, pensant à son lit et à la matinée de sommeil qui l’attendent. Il hasarde son regard sur les toits, cherchant à y attraper un bout d’aube entre deux immeubles. C’est toujours spécial un lever de soleil, tellement peu de gens en voient quand ils habitent en ville. Mais ce matin, Il n’a pas de chance. Il ne peut qu'entr'apercevoir les rayons, comme s’ils émanaient des toits eux-mêmes.
Les rayons rouge et or dessinent leurs contours, les faisant ressortir du paysage morne de la ville.

« Qu’est-ce que... »

Quelqu’un vient de sauter entre deux toits. Cela a été rapide, mais il a eu le temps de le voir, et surtout, de vérifier qu’il n’avait pas rêvé.
Il n’a pas la moindre idée de qui cela pouvait être, mais il a le sentiment qu’il ne va pas tarder à le savoir. Après tout, un tel phénomène ne passe pas inaperçu...


Dernière édition par Panda Man le 27 Juil 2009, 02:34, édité 3 fois.
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Re: Buster - Chapitre 1

Messagede Bashkar » 26 Juil 2009, 09:44

Je trouve que tu écris bien et il y a un petit air poétique dans ton style d'écriture. Il y a des moment ou je ne sais plus de quel personnage tu parles mais c'est surement une erreur de lecture de ma part. Vivement la suite.
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Re: Buster - Chapitre 1

Messagede Panda Man » 27 Juil 2009, 02:07

Bashkar a écrit:Je trouve que tu écris bien et il y a un petit air poétique dans ton style d'écriture. Il y a des moment ou je ne sais plus de quel personnage tu parles mais c'est surement une erreur de lecture de ma part. Vivement la suite.


J'y bosse, j'y bosse.

Merci du compliment.

Par contre tu as raison pour les changements de point de vue, on a tendance à ne plus avoir qui parle... dans les dialogues, le personnage à poils était en gras normalement mais quand je l'ai copié c'est pas resté. Je vais le faire de suite et de même rendre le changement de point de vue plus clair.

Bonne lecture aux prochains lecteurs ^^

EDIT: vala, c'est fait!!
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Re: Buster - Chapitre 1

Messagede Bashkar » 27 Juil 2009, 09:36

PandaManJB a écrit:EDIT: vala, c'est fait!!

C'est vrai que c'est mieux comme ça.
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Buster - Chapitre 2

Messagede Panda Man » 01 Août 2009, 21:32

(Histoire fictive, toute resemblance avec des personnages réels ou fictifs est un pure coïcidence. seul le personnage de Buster n'est pas une de mes créations, il est la propriété du créateur et possesseur de ce site http://www.furnation.com/busterwilde/index.html)


CHAPITRE 2:

Le soleil vient de se lever, le matin est tout juste arrivé, encore tout frais de la rosée du matin. Les oiseaux chantent et une petite brise portent leurs chipchip au loin pour les faire résonner dans les oreilles des premiers passants.
Aux yeux de tous les lèves-tôt dégustateurs de caféine et d'autres moteurs de la vie matinale de toute ville qui se respecte, c'est le signe d'une magnifique journée qui vient de commencer.
Tous se lèvent avec le sourire et la joie dans l'âme pour travailler, aller à l'école ou s'occuper de la maison aujourd'hui. Autour des tables, on échange les mêmes banalités et annoncent les mêmes emplois du temps et programmes que la veille, qui sous l'action réparatrice du soleil, ont subitement une autre valeur, une autre odeur, un nouvel angle, un on-ne-sait-quoi qui change tout; et qui rend ce matin si unique et nous le fera nous en rappeler toute la semaine. Car il illuminera notre travail d'habitude si morne et nous donner un sourire dont nos tous collègues ne cesseront de nous demander l'origine et, croyant flairer une maîtresse ou tout autre folie du même acabit, feront naître les pires soupçons. Soupçons dont nous n'aurons nous-même rien à faire puisque tout glissera sur nous ce jour-là. Nous serons invincible, motivé, heureux, ça fera chier tout le monde et on n'en aura carrément rien à foutre. Rien ne nous arrêtera, puisqu'aujourd'hui le soleil lui-même nous fera grandir comme il a fait grandir notre propre estime par la simple caresse de quelques un de ces rayons.
Et lorsqu'on aperçoit qu'on a vu tout cela rien que dans notre bouillant café matinal, notre journée s'en trouve une fois encore embelli par tous les évènements merveilleux qui doivent nous arriver. Car quand une journée commence comme ça, c'est obligatoire. Rien ne peut et rien ne doit arriver.

Seulement ce matin, un rot sonore perturbe nos élans bucoliques. Il semble provenir du parc. Plus particulièrement de la pelouse centrale, sous un des rares arbres supposé donner du relief et de la vie à ce morne paysage vert golf, où un homme est allongé.
Il dort profondément, son corps lové entre les maigres racines dépassant du sol pendant que des feuilles tombent de temps en temps autour de lui. Un attaché-case en cuir usé trône à quelques pas de lui, sa cravate orange pâli par l'usure est défaite et une de ses chaussures en cuir mal ciré est accroché à une branche basse, pendant lamentablement dans un léger mouvement de balancier suisse.
Sa bedaine fait crisser et grincer les boutons d'une chemise déjà jaunie et distendu par la transpiration, mais dont le résultat s'accorde, assez bizarrement d'ailleurs, avec le coloris de mauvais goût du complet enrobant le tout. Les chaussettes étant le seul élément jurant véritablement avec le tout.
Il grogne et tourne. Il se sent mal car il a mal au dos et au cou. Il ouvre enfin les yeux et s'assied en s'étirant.

«Hum... Aie... aah... ça craque... Saleté. Huun... bon, où ch'ui? Du vert, des arbres, des piafs et des... fourmis! »

Il écrase alors les pauvres et inocentes bébêtes qui lui grimpaient dessus.

« ... y'a pas de doute, c'est le parc. Alors la sortie... est par là. Quelle heure il est...? 8h49, je suis en retard. *BAILLE*. Comme d'hab'. Mon chef va m'emmerder... comme d'hab'. »

Il se fait craquer le cou.

« Je ne peux pas manger avant la pause café car je ne suis pas chez moi... et je me suis encore bloqué le dos car j'ai dormi, encore, dehors sans savoir comment j'ai atterri ici. *SOUPIR* Y'a pas de doutes, c'est une autre journée de merde qui commence.. Comme d'hab'.»

Il se lève, s'époussète, récupère (après moult efforts) la chaussure et son attaché-case, tente de rabattre ses cheveux en arrière pour s'éviter le reproche de cacher sa calivitie et se dirige vers la sortie, assailli par ses premières pensées quotidiennes:
Comment il a atterri là? Il en sait rien. C'est le blanc. Qu'a-t-il fait hier soir avant ce fameux blanc? Il est allé se coucher après s'être douché, lavé les dents et mis sa crème pour pieds secs . Il a posé la tête sur l'oreiller... et puis plus rien. Il n'a rien bu. Il n'a rien fumé. Certes, il aime grignoter devant la télé le soir, mais c'est pas un sandwich nutella-rillettes-emmenthal qui crée les somnambules et...

« Et merde, il manquait plus que ça... »

...et laisse les orteils s'agiter en plein air. C'est déjà sa troisième paire en quatre mois. Ne pouvant rien y faire, il commence le sempiternel chemin vers son boulot. Il a à peine fait trois pas qu'il lève les yeux et pousse un énième juron.
Son portefeuille vient de tomber de la poche intérieure de sa veste, celle-là même qu'il a reprisé il y a à peine trois jours. En tombant, il s'est ouvert sur sa carte d'identité. On peut y déchiffrer son nom: Bernard.
Il le ramasse et le range en maugréant, pestant sur ces détails inconfortants indiquant une journée de merde et qui l'ont toujours poursuivit quoi qu'il fasse et où qu'il aille. A force, il a fini par ne reperer que les détails des jours qui vont vraiment mal finir.
Pour ne citer que quelques-uns, il y eu le jour de la mort de sa mère cinq jours avant ses 68 ans, l'internement de son père en maison de retraite quatre semaines plus tard lorsque l'on apprit qu'il gardait caché du matériel de maquisard dans son grenier et avait essayé de se débarasser du chien hurleur du voisin qui lui rapellait les pleurs de se défunte femme ou encore le jour où sa propre femme l'a quitté pour la simple raison qu'il était chiant, raison d'ailleurs approuvé par son père quand il l'appela en quête de réconfort.
Il maugréait aussi parce qu'il n'aimait pas son prénom. Il y avait plein de gens à qui ce prénom allait si bien... à tous les Bernards qu'il connaissait de plus ou moins près en fait, mais pas à lui. Malgré plusieurs tentatives journalières, depuis ses douze ans jusque du haut de ses trente-huit ans actuels, il n'avait toujours rien trouvé de plus adéquat et continuait donc de traîner son prénom comme une tempête traîne ses nuages.

Il sort du parc, tourne à droite et parcourt deux cents mètres avant de se rendre compte qu'il va dans la mauvaise direction. Il fait bien évidement demi-tour, toujours en râlant aussi et descend dans la première station qu'il voit. Une fois assis dans la rame, il a une pensée positive:

« Même si j'suis en retard, j'suis assis... »

Il regarde sur le plan du métro affiché au-dessus des portes et soupire:

-Six stations... seulement six stations mais avec trois changements... j'adore dormir dans le parc!
-T'en veux un coup ? dit le SDF assis à côté de lui en lui tendant sa bouteille de villageoise déjà à moitié vide. Ca t'f'ra d'bien.

Bernard considére la bouteille aussi crasseuse que les mains de son propriétaire avant de répondre d'un ton sec:

-Nan, pas besoin.
-Ca pourrait t'être utile, t'sais... si t'as b'soin d'être l'premier homme. Comme moi.
-Le premier homme?
-Oui.
- ...
-Je suis le premier homme!!

Le SDF appuie la fin de sa phrase avec une nouvelle lampée.

-C'est quoi le premier homme?
-Mais... c'est moi!
-Oui, mais ça me dit pas ce qu'c'est le premier homme.
-C'est moaaaa...
-J'ai compris ça... ça implique quoi? Quand vous dîtes que vous êtes le premier homme, ça veut dire quoi?
-Mais... t'es con ou quoi?
-Vous allez me répondre ou j'appelle un contrôleur?
-Pour payer une amende? Avec quel fric?
- ...
-Hé hé hé, t'es p'tet plus éduqué que moi mais t'as pas beaucoup de répartie...

Il se frotte le monosourcil d'agacement:

-Vous allez me répondre ou je vous fous votre villageoise dans le cul?
-Si ça m'avait permis de la garder, je l'aurais fait avec plaisir...
-Mais vous l'avez dans... votre...

Il se frotte le menton, un peu géné d'avoir pensé à une partie du corps d'un SDF qu'on préfère ne jamais imaginer.

-Ce n'est pas de cette villageoise-là que je parle...
-Mais moi si!!
-Calmez-vous, calmez-vous!
-SALOOOOOPE!!! POURQUOI T'ES PARTIE?!!
-Euh...

Voyant alors que les quelques personnes présentes dans la rame les foudroyaient du regard, les maudissant d'avoir osé les sortir de leurs torpeurs d'habitués aux transports en communs, il jugea bon de renvoyer son compagnon de siège à ses propres habitudes:

-Buvez un coup?
-Bonne idée chef... (Glou glou glou glou glou...)
-Eh beh, sacré lampée...
-Mais ça fait du bien où ça passe.
-Pas de détails, merci.
-Bon le premier homme...
“Je suis sûr que c'est con, mais il faut que je sache maintenant qu'il m'a gonflé avec” pensa Bernard.
-Je suis... roulement de tambour... broooooooo... le premier homme. Le premier homme sur Terre!
-... Hein?!
-Je suis le premier homme arrivé sur Terre.

Devant la hauteur de cette révélation et s'appercevant que la rame ralentissait pour son premier changement, il préféra jouer l'intéressé:

-Ah bon? Mais dîtes-moi alors, vous êtes le premier australo?
-MAIS KESTUM CHANTES?! CHUI PAS D'AUSTRALIE MOI!!

Ce à quoi il échoua lamentablement.

-Ah bon... bah tant pis alors.

Et il s'éclipsa, préférant ne lui laisser ni le temps de répliquer et encore moins celui de le suivre.
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Re: Buster - Chapitre 1

Messagede Naalik » 01 Août 2009, 21:48

Modération Lormir: Fusion.
Fusion du sujet avec sa partie précédente. Merci de ne pas créer de multiples discussions pour un même sujet.
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Re: Buster - Chapitre 1 et 2

Messagede Bashkar » 03 Août 2009, 09:34

Bon à part des remarque pas très constructives du genre "sympath ou trop cool" je vois rien à dire (c'est triste). Elle lisant j'ai eu une curieuse envie de "sandwich nutella-rillettes-emmenthal" (message subliminal?), ça m'a fait rire (t'as déjà gouter ou c'était juste pour le fun?). Bon je trouve le passage du SDF un peu gros (mais plus c'est gros mieux ça passe). Sinon c'est toujours très pouètique.
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Re: Buster - Chapitre 1 et 2

Messagede Panda Man » 04 Août 2009, 12:38

Bashkar a écrit:Bon à part des remarque pas très constructives du genre "sympath ou trop cool" je vois rien à dire (c'est triste). Elle lisant j'ai eu une curieuse envie de "sandwich nutella-rillettes-emmenthal" (message subliminal?), ça m'a fait rire (t'as déjà gouter ou c'était juste pour le fun?). Bon je trouve le passage du SDF un peu gros (mais plus c'est gros mieux ça passe). Sinon c'est toujours très pouètique.



Non, je n'ai jamais essayé (mais j'ai testé d'autres recettes dans le même style...) et c'est quoi cette histoire de message subliminal?

Et par contre le passage du SDF, c'est un truc qui m'est vraiment arrivé et avec qui j'ai eu cette conversation. ^^

Je suis sur le chapitre 3 et je le posterai peut-être à la fin des vacances (si je le finis avant l'Eurofurence)

Et merci encore de prendre le temps!!
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Re: Buster - Chapitre 1 et 2

Messagede Bashkar » 04 Août 2009, 12:43

PandaManJB a écrit:Et par contre le passage du SDF, c'est un truc qui m'est vraiment arrivé et avec qui j'ai eu cette conversation.

:-o :duh:
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