Rimou a écrit:Merci
chuuuuuut on est en train de court-circuiter les furries du jour !
Donc Bernard et Bianca font partis de S.O.S. société... et euh voilà
Tout à fait.
Bon, aujourd'hui le furry du jour est (ou plutot sont):
Les avatars de
Rimou et de
Chacal.
petite erreur qui s'est glissée dans mes dossiers ^^'
Fievel et le Nouveau Monde, long métrage produit en 1986, où la condition misérable de petites gens rejoint la situation critique des protagonistes tels Brisby (Cf. post précédent).
Nous sommes en Russie, en 1885, et les souris sont de plus en plus menacées par la race féline. La famille Souriskewitz (dont Fievel est le petit dernier) décident alors de mettre un terme à leur triste sort en émigrant aux Etats-Unis, terre pleine de promesses où il se murmure que les rues sont pavées de fromage et qu'il n'y a pas un chat -dans le sens littéral du terme ! Mais les désillusions sont au rendez-vous et Fievel, coupé de force du reste de son foyer, doit affronter la dure réalité de la vie.
Balayons d'entrée les faiblesses de ce long métrage, qui pêche notamment par des chansons peu inspirées (y compris la fameuse "Il ne faut jamais dire jamais", pas extraordinaire) et un message latent exaltant le patriotisme américain. L'Amérique est un "paradis" (...!), et le patriarche Souriskewitz assure à son fils qu'il se trouve au "pays de l'espoir"... Mais nous y reviendrons au cours de cet article. Et non content de tenir un discours volontairement tendancieux, le film se permet d'emprunter ici et là des idées déjà vues dans des productions animées voisines.
Fievel veut retrouver famille et foyer, et se retrouve exploité par un filou (ici, Boniface de Rat) ? Un air de Pinocchio. L'union des souris contre des félins ? Un air de Cendrillon... Pourtant, malgré toutes ces ressemblances plus proches du plagiat que de l'hommage, Fievel et le Nouveau Monde possède sa propre touche et un univers bien à lui.
Vrai film d'aventure au rythme trépidant (hormis deux-trois temps morts), Fievel repose sur une réalité historique, fait assez rare dans un film d'animation. L'action prend place au tout début du XXème siècle, quelque part en Russie. Or le patronyme [Souriskewitz], les vêtements, l'accent, tout indique clairement l'appartenance de la famille de Fievel à la communauté juive. Ce détail n'est nullement fortuit puisque c'est clairement l'illustration d'une certaine réussite du rêve américain, non sans efforts. A quoi il faut ajouter la cohésion communautaire et familiale, ainsi que l'intelligence et la débrouillardise qui permettront à Fievel et aux siens de s'insérer dans le "rêve américain". Il s'agit donc d'un véritable voyage initiatique, au sens littéral.
Rappellons que l'existence de Fievel et le Nouveau Monde est due à l'illustre réalisateur Steven SPIELBERG, ici producteur attitré. C'est après avoir découvert Brisby et le secret de NIMH (1982) que celui-ci a proposé à Don BLUTH de s'atteller à un nouveau long métrage pour son compte. Ceci pour revenir au sujet-clef du film, puisque leur passé commun a fourni le sujet : les grands-parents de Steven SPIELBERG, Don BLUTH et Kathleen KENNEDY (la productrice), sont de anciens immigrés russes ou européens, attirés par le rêve américain.
- Titre original : An American Tail.
(plus d'infos sur
http://frames.free.fr/fievel.htm)
Il a également eu droit a une suite, sous-titrée: Fievel goes west.