Allez, première partie de
Those that Run. Où l'on fait connaissance avec la charmante Lita.
# 1LITA – PAUVRE CONNE !!!
PUTAIN, J’Y CROIS PAS !
C’était la dernière chose qui te restait à faire…
ET T’AS TOUT NIQUÉ !!!
AAAAAAHHHH !!
# 2JACK – Lita ?
LITA – Ouais, ouais, j’arrive. Attends une minute, j’ai encore les nerfs.
JACK – Pourquoi… ?
LITA – Tout était parfait. Le lit de pétales de rose, l’encens, la musique, la lettre de suicide que j’ai mis des jours à écrire… et qu’est-ce qui se passe ?!
« Miss Truc », que voilà, décide qu’elle a une envie de pisser et hop, elle canne devant la cuvette des chiottes. Comment j’pouvais savoir que ces cachets marcheraient si vite, hein ?
Bon, j’suppose que t’es là pour m’emmener en Enfer ?
JACK – Non. Je suis là pour t’emmener à ton Jugement.
LITA – Te fous pas de moi, Faucheur. Mon père n’est pas au Jugement, il est en Enfer. Et c’est là que je vais.
JACK – Comme tu veux. Mais je ne peux pas dire que je le recommande.
LITA – Merci, mais je sais ce que je fais.
JACK – Je devrais te parler de la dernière femme qui, une fois confrontée à l’Enfer, m’a dit savoir ce qu’elle faisait. Ça ne s’est pas bien passé.
# 3LITA – P’têt que je regarde pas assez bien, mais je vois ni flammes, ni soufre. Qu’est-ce qu’on fait encore ici ?
JACK – Dans vingt minutes environ, quelqu’un va se tuer pas loin d’ici. Si ça ne te dérange pas, je préfererais ne faire qu’un seul tour par ici pour aujourd’hui.
LITA – Mais ça me dérange ! J’ai assez attendu, et je veux qu’on me conduise à mon père.
JACK – D’abord, pourquoi es-tu si sûre que ton père est en Enfer ?
LITA – Tu voudrais pas me faire croire que quelqu’un comme Drip pourrait se retrouver au Paradis ? Dieu peut pas être aveugle à ce point !
JACK – Ton père était Drip… ?
LITA – T’en as entendu parler, hmm ? C’est sûrement toi qui l’as pris. À moins qu’il n’y ait un genre de syndicat des Faucheurs ?
JACK – C’est moi qui l’ai pris. Et oui, il est en Enfer.
LITA – J’peux savoir pourquoi t’es surpris d’apprendre que c’est mon père ?
JACK – Je ne m’attendais pas à devoir cueillir l’âme d’un de ses enfants si tôt. Qu’est-ce que tu feras quand tu l’auras trouvé ?
LITA – J’le casserai. J’le détruirai. Je lui ferai pendant des siècles ce qu’il a fait à ma mère et à moi, et même plus que ça. Ça sera le nirvana. Personne peut m’enlever ça.
JACK – T’as pas encore compris, hein ? Y’a pas de Paradis en Enfer. Tout ce que tu pourras lui faire tournera à son avantage.
# 4DEALER – Qui est-c…
Ah. Monsieur Barnabus Jehosephat Skwirl.
SKWIRL – Chut-chut-chut !! Les paparazzi sont partout !
DEALER – Comme toujours, B.J. Allez, entre. La même chose que d’habitude ?
SKWIRL – Un truc plus fort, cette fois. Les audiences sont tombées et on perd du terrain face au « Bêbête Show ».
DEALER – Dur, dur. Au fait, j’ai loué ton dernier film. Il était merdique, mais au moins, t’as niqué cette putoise canon…
SKWIRL – C’é-c’était pas moi. Elle avait une doublure qui s’appelait Beiro.
DEALER – En tout cas, j’ai trouvé que c’était pas mal.
Tiens, gamin, v’là de la forte. Et renifle pas tout d’un coup, hein.
SKWIRL – Ouais, ouais, sûr.
# 6SKWIRL – Oh merde...
Merde, merde, merde, MERDE ! C’était pas censé arriver !
JACK – Monsieur Skwirl ?
Vous allez venir avec moi.
SKWIRL – Q-qui… qui êtes-vous ?!
LITA – Qui c’est ? Oh, allez. Des yeux rouges qui brillent, une grande cape… manque plus que la grande faux pointue pour compléter le portrait.
Qu’est-ce que t’en as fait, d’ailleurs ? Trop démodé ?
JACK – Un ange me l’a cassée en me tapant sur la gueule avec.
SKWIRL – J-je suis… mort ?
LITA – Attends, ton corps est sur le sofa, vautré dans le sang et le vomi, et tu trouves que c’est pas un indice suffisant ? On ferait mieux d’y aller, quelqu’un t’attend et faut que j’aille quelque part.
# 7LITA – Allez, c’est pas si grave. Je veux dire, quand j’y repense, le seul truc qui va me manquer, c’est le « Bêbête Show ».
SKWIRL – Le « B-b-bêbête Sh-show »...
JACK – Ne fais pas ça, Barnabus.
LITA – Eh !
Eh ben, il s’en va ?! Rattrape-le !
JACK – Non. Je lui laisse une heure pour revenir. C’est toujours ce que je fais.
LITA – Oh, merde ! On est dans un putain de jeu télé ou quoi ?! Tu veux dire que je vais devoir attendre une heure pour qu’un pauvre connard revienne comme un gentil petit garçon ?!
JACK – Je doute qu’il le fasse. Pas cette fois. Mais d’autres l’ont fait par le passé.
[à suivre !]