Bon, les messages défilent vite et je n'ai pas vraiment le temps de tout prendre en compte, mais j'ai fait trop de bibliographie pour m'arrêter en si bon chemin.
-------------------------
Miacis : Par rapport au message de ma part que tu a indiqué en spoiler, je n'ai guère fait de veille scientifique supplémentaire sur cette possibilité de métamorphoser superficiellement un humain en furry, mais il faut se rendre compte qu'il s'agit d'un processus analogue en de nombreux points à une procédure de changement de sexe. Une autre voie pour obtenir un furry consisterait à partir d'un animal et à l'humaniser par une thérapie génique ciblant le développement du cortex cérébral puis l'implantation d'un larynx artificiel. Mais je suis d'accord avec toi sur l'extrême difficulté d'une voie médiame "ex nihilo".
---------------------------
Lord Foxhole : Il est à mon avis plus probable que les premiers furries au sens large seront des chiens aux potentialités cérébrales augmentées : un seul gène est impliqué dans le développement des circonvolutions du cortex et sa variante humaine conduit à une surface totale bien supérieure à celles des autres animaux. Des secteurs déjà existants comme l'aide aux aveugles, aux personnes âgées, aux victimes de catastrophes et l'assistance aux soldats pourraient bénéficier rapidement de nouvelles recrues plus intelligentes et autonomes.
---------------------------
La plupart des chiens sont capables de comprendre les intentions de leur maitre à partir des inflexions et changements de tons de leur voix [1][2], tandis que certains races comme les border-collies pouvant même maitriser un vocabulaire lié aux objets allant de 80 à 300 mots [3].
Ce sont donc des animaux doués d'une intelligence potentielle importante, mais cela ne signifie pas pour autant qu'ils disposent d'une conscience de soi associée ou d'une éthique bien définie. La plupart des chiens ne réussissent pas toujours le
test du miroir(même si ce dernier ne leur est pas forcement adapté) et ne semblent pas être capables de conceptualiser les conséquences de leurs actions en termes de bien et de mal sinon par association directe avec la punition encourue [4] mais peuvent détecter une situation injuste à leur égard par comparaison avec un autre chien [5].
La principale difficulté pour arriver à comprendre leur pensée est le manque d'un moyen de communication simple avec nous : à défaut d'un clavier adapté [6], il ne leur manque que la parole en fait...
Sauf qu'un start-up de Strasbourg a mis au point un larynx artificiel pour les personnes victimes de cancers de la gorge, leur permettant de retrouver leurs pleines capacités d'élocution.
Un tel appareil, adapté à la morphologie canine et implanté suffisamment tôt chez des chiots, pourrait ouvrir de nouvelles voies à la compréhension de nos psychés mutuelles par l'ouverture d'un canal de communication commun.
[1] Kaminsky J. "Dog's understanding of human forms of communication", article présenté au Canine Science Forum de Budapest (2008)
[2] Topal J., Erdohegyi A. et al. "Mindreading in a dog : an adaptation of a primate "mental attribution" study", International Journal of Psychology and Psychological Therapy, v6, 365 (2006)
[3] Kaminsky J. et al. "Word learning in a domestic dog : Evidence for fast mapping", Science v304, 1682 (2004)
[4] Horowitz D. "A comparison of dog owners' claims about their pets' guilt with evidence from dog behaviour", article présenté au Canine Science Forum de Budapest (2008)
[5] Range F. et al. "Effort and reward : inequity aversion in domestic dogs ?", article présenté au Canine Science Forum de Budapest (2008)
[6] Rossi A., Ades C. "A dog at the keyboard : using arbitrary signs to communicate resquets" Animal Cognition on-line (2008)
"Writing is perhaps the greatest of human inventions, binding together people who never knew each other, citizens of distant epochs. Books break the shackles of time. A book is proof that humans are capable of working magic." (Carl Sagan)