ça avait déjà été fait sur chien et singe : la greffe de tête complète sur homme est en préparation.
http://tempsreel.nouvelobs.com/l-histoi ... corps.html
Attention, la personne qui a proposé cette opération a des compétences douteuses en matière de neurochirurgie et n'a pas réalisé d'expérience préalable pour sa 'technique', même chez l'animal :
http://freethoughtblogs.com/pharyngula/ ... unethical/
Il faut savoir aussi que les précédentes expériences de greffe de tête chez le chien ou le singe, réalisées dans les années 30 et 70 respectivement, n'avaient pas permis de reconnexion neurale et leurs sujets étaient restés tétraplégiques.
Je ne pense pas que l'émergence de furries au sein de l'espèce humaine puisse générer des tensions notables ou un scénario apocalyptique :le sujet est plus complet que je ne le pensais, mais si nous parlons sérieux, NON ! nous tuerons l'espèce humaine.
- Une procédure de transformation humain -> furry a des chances de rester très coûteuse et complexe pour longtemps, au vu du faible marché potentiel. Cela restera donc l'apanage d'un petit groupe d' ultra-riches excentriques, probablement isolés dans leurs enclaves à l'abri du prolétaire.
- Les techniques envisageables pour une telle transformation (chirurgie esthétique intense, greffe de néo-organes créés via des cellules souches du patients, thérapie génétique locale...) ne modifient pas le code génétique des cellules germinales qui produisent les gamètes. Les enfants potentiels d'un furry à base humaine seront génétiquement humains.
Là, je ne suis pas d'accord avec ta phrase entre parenthèses pour plusieurs raisons :En revanche... Aider d'autres race à évoluer comme les HUMAINS je dit pas non. (laissons les avec un intellect plus faibles que nous quand même, je n'ai pas envie que mon chien ce révolte par ce que toute sa vie je l'ai traîné en laisse)
- Le scénario d'une révolte des hybrides suite à des mauvais traitements ou l'esclavagisme est très fréquent dans la littérature, mais correspond généralement à une volonté de l'auteur de générer un conflit narratif ou de présenter ses thèses de manière allégoriques. Cela conduit souvent à ce que les maîtres se comportent de manière outrancière ou stupide : je donnerais l'exemple de L'ile du Docteur Moreau où je n'ai m’empêcher de m'exclamer dès la trentième page "Çà va pas être difficile de deviner qui va se faire bouffer dans ce putain de livre !"
À l'inverse, le scientifique responsable du programme d'uplift dans Sirius d'Olaf Stapledon travaille de manière raisonnable et ajuste son comportement au fur et à mesure de l'émergence de l'intelligence de Sirius. Ce sont des facteurs externes contingents (bombardements, isolement dans la campagne profonde) qui provoquent finalement l'échec du projet, alors que les relations entre le chien et ses maîtres/compagnons sont solides. - Un programme d'uplift d'une population animale, étant un processus graduel se déroulant sur plusieurs générations, ne peut être éthiquement valide que si la vie des animaux en cours d'uplift "vaut le coût d'être vécu" à chaque génération. Cela signifie d'un point de vue utilitariste que la somme des expériences heureuses et douloureuses de chaque animal doit rester positive. Or une population bien traitée et respectée n'a pas ou peu de raisons de se révolter.
- L'un des arguments en faveur de l'uplift est que, si l'on souhaite poursuivre l'élargissement de la société humaine aux animaux qui y cohabitent en leur donnant des droits (négatifs ou positifs) alors il est nécessaire de doter certains de ces animaux d'une intelligence suffisante pour qu'ils puissent comprendre et exercer leurs droits de manière responsable. Sinon, il n'est pas utile de changer la situation.
Il faut savoir que la création d'une race d'esclaves semi-humains a déjà été sérieusement proposée, même si une telle proposition est minoritaire :
Fletcher’s proposal that chimeras and cyborgs be created to do man’s distasteful or dangerous work, [1] led to severe criticism from his peers and the public. These beings, Joseph Fletcher called “parahumans” who he hoped would “be fashioned to do dangerous and demeaning jobs.” In other words, Fletcher advocated the creation of a slave race of mostly – humans designed by us and for our use.
[1] Joseph Fletcher, The Ethics of Genetic Control: Ending Reproductive Roulette, Prometheus Books, 135−139 and 154−156 (1988)
En effet, l'impératif catégorique le plus connu de la philosophie kantienne ("il faut traiter un sujet comme une fin en soi plutôt que comme un moyen pour un fin") n'est sensé s'appliquer qu'à des sujets, c'est-à-dire des êtres capables de réaliser des choix de manière rationnelle et autonome. Si l'on considère que seuls les humains sont des sujets, comme le fait Kant et certains de ses partisans, alors les animaux et hybrides ne sont pas sujet à l'impératif catégorique et peuvent être exploités sans remords.
Man’s intrinsic worth or dignity, Kant believed, derives from man’s ability to be autonomous, a rational agent, capable of making his own decisions, setting his own goals. His silence on other categories suggests that he did not consider children, irrational, physically or mentally challenged persons, and animals worthy of human dignity or moral status. The Kantian approach suggests that human dignity is applicable only to those who can exercise rational, autonomous choices.
Une telle attitude, éthiquement inacceptable et qui ne peut que conduire à la révolte tant redoutée, est malheureusement encore présente. Le meilleur moyen de faire accepter des hybrides, outre le changement des mentalités, consiste à les doter de capacités cognitives telles qu'ils ne puissent qu'être considérés comme des sujets même par les kantiens purs et durs.