Les quelques sorties que j'ai déjà effectué avec m'ont permis de dégager les avantages et inconvénients pratiques de cette formule :
+ Les sensations tactiles n'étant pratiquement pas atténuées, on a véritablement un effet de seconde peau qui peut être assez enthousiasmant les premières fois.
+ Du fait de l'absence de mousse et malgré la faible longueur de la fourrure impliquant une trame-support assez serrée, la fursuit a un caractère perspirant notable qui limite (voire empêche dans certains cas) l'accumulation de la chaleur et de la transpiration.
+ La finesse du tissu me permet de réaliser sans difficulté des actions de motricité fine, surtout maintenant que je n'ai plus de griffes au doigts.
- Puisque seule la trame assez rigide de la fourrure subit les contraintes de traction imprimées par les mouvements, l'amplitude de ces derniers est assez limitée et je ne peux réaliser l'ensemble des acrobaties dont est capable Timduru.
- Le caractère respirant peut devenir un problème en cas de fort vent sans soleil, me laissant greloter et me frotter les bras pour me réchauffer comme ont pu le constater mes accompagnateurs lors de la sortie avec FurbleFox. J'avais d'ailleurs dû envisager pour la sortie suivante, au marché de Noël de Strasbourg de l'an dernier, le port de collants de ski et de sous-pulls (sous la suit) en plus d'une écharpe, d'un bonnet et de jambières en laine (visibles, ceux-ci)
La fourrure synthétique seule n'est pas le matériau idéal pour réaliser une fursuit "seconde peau" car elle est trop rigide. Les exigences contradictoires liées à ce type de fursuit (élasticité proche de celle de la peau, liberté de mouvement, résistance à l'usure de la fourrure, caractère perspirant) incitent d'ailleurs à l'emploi d'assemblages de matériaux aux propriétés combinées. C'est dans cette optique que j'ai eu l'idée du SpandFur :

Le premier schéma est une vue en coupe du matériau, le deuxième un aperçu de son processus de fabrication. La couche de spandex permet un bon placage de la fourrure sur la peau de par son élasticité, tandis que les épaisseurs de mousses basse densité assurent la cohésion mécanique (en encaissant les contraintes de cisaillement engendrées par la rigidité différentielle des matériaux employés) ainsi que l'interfaçage avec la peau (si la mousse utilisée est à base de PolyEthylène, il est possible de recourir à un traitement de surface à base de de composés fluorés pour obtenir du PolyTétraFluoroEthylène ou Téflon et ainsi réduire les frottements). L'ensemble est micro-perforé avant soudage de la fourrure, de façon à éviter une étanchéité totale à la sueur.