la tanière du renard- gribouillages et nouvelles d'heka

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la tanière du renard- gribouillages et nouvelles d'heka

Messagede Heka » 09 Déc 2012, 10:43

sans préambule, voici ma dernière nouvelle :


Allez, viens....


«Allez viens!» s'exclamait le canidé aux yeux dorés en riant en me traînant par le bras à travers les ruines. Je connaissais bien cette usine, j'avais passé mon enfance à m'y écorcher les pattes .C’était le quartier général de tous les gamins des villages alentours. Là se sont jouées de terribles batailles, des hordes de bambins, en armures de boites de conserves, guerroyaient sauvagement pour un bisou d’une tsarine haute comme trois pommes, petits chevaliers. Puis, des jeunes recrues de la mère patrie, défendant Moscou de l’envahisseur capitaliste, leur succédèrent. Petits soldats. Enfin, les premiers émois, nombreux sont les couples s’étant formés ici, avant de disparaitre pour de meilleurs cieux. J’étais resté seul, gardien du temple et de ses pierres, regardant la végétation y reprendre lentement ses droits.
Je pouvais donc savoir avec exactitude où m'emmenait ma moitié à travers ce dédale moussu et odorant, même les yeux bandés.
-Viens voir ce que j’ai fait pendant que tu travaillais ! S’exclamait-il.
-Laisses moi deviner, tu as réussi à mettre le feu ? Me moquais-je avant de prendre une tape sur le museau. Je baissais la tête, un peu honteux.
-Méchant renard moqueur et médisant ! Regarde plutôt derrière le rideau. Dit-il en se pendant amoureusement à mon cou. Je l'attrapais, le soulevant aisément, je franchisais l’épais rideau en coton rouge, ma truffe sur la sienne. Je ne reconnaissais plus le terrain de jeu de mon enfance, des tentures, rouges aussi, couvraient les murs. Des tapis moelleux formaient un îlot de douceur sur lequel flottait un canapé de velours assorti aux murs. Des bougies formaient un chemin y menant, voie lactée silencieuse au milieu d'une multitude d’autres qui attendaient patiemment que le soleil disparaisse pour éclairer le nid douillet. La salle était située au-dessus de l'usine, le coin sud était manquant et offrait une vue imprenable sur toute la région. Mon bureau y était placé et deux tasses de thé fumantes y trônaient. L'astre de feu baignait le paysage de son amour rougeoyant.
Je couchais délicatement ma moitié sur le divan, embrassant une dernière fois son œuvre, je me plongeais dans ses yeux …..


Je me réveillais en sursaut, un ressort rouillé avait traversé le cuir galeux de ma couche. Je jurais en me massant la fesse meurtrie. Minuit était passé, le carrosse était redevenue citrouille, fini bougies, encens et soirée d'été. Je soufflais sur mes pattes pour les réchauffer en regardant mon fourbi dont se dégageait une odeur d'huile et de rouille. Tout finissait par avoir son utilité dans mon usine.
Je me levais et me dirigeait vers mon bureau où siégeait ma lunette d'observation. J'en enlevais la neige puis jetais un œil aux environ. Rien, bien, première bonne nouvelle d'une journée d'hiver.

Un tintement de boite de conserve retentit alors dans le couloir, mon sang ne fit qu’un tour, je me jetais sur mon fusil en regardant le tableau d'alerte, je voyais à la neige déposée la nuit qu'aucunes cloches n'avaient bougé. À couvert derrière le canapé, le canon posé sur le dossier, je chambrais une cartouche et désengageais la sécurité, contrôlant ma respiration et mon stresse, je visais un point dans les ténèbres du couloir. Deux yeux verts s'approchaient. Un museau argenté sorti alors de la pénombre.
-Putain de bite ! Renard, tu veux ma mort à me foutre la trouille comme ça ?
Je réengageais la sécurité puis, soufflant un coup, mettais le thé à chauffer au coin du feu mourant et m’asseyais devant le bureau. Le vulpin sauta sur la table puis sur mes épaules pendant que je m’occupais de mon arme, les gestes tant répétés revenant machinalement.
Je désengageais le chargeur, vidais la chambre et commençais le démontage de mon vieux SVD. Il posa sa truffe froide dans mon cou, je regardais le paysage qui s’offrait à moi, « moi aussi j’aime bien les matins neigeux », mes pattes s’affairant.



Une fois l'entretient quotidien fini, je remettais mon fusil en bandoulière et partais inspecter mon usine, Renard trottant a mes côtés.
Les toits en tôles ondulées transparentes faisaient office de serres parfaites pour y faire pousser toutes sortes de légumes et me permettaient de récupérer l'eau. Les potimarrons, les aubergines, les pommes de terre poussaient à coter d’orties et de plantes médicinales. Tout était utile et bien organisé et ce matin, seul la réparation du système d’irrigation requérait mon attention.
Ancien renard de guerre, j'aimais l’ordre et la planification la seule chose que je n’avais pas prévue était une attaque informatique des Chinois contre le géant américain et que ceux-ci répondraient par un missile intercontinentale.
Ironie de la vie, moi qui avais airé sur les champs de bataille, de la Tchétchénie jusqu'à l'Atlantique, cherchant la mort, j'étais simplement devenu plus fort pour survivre à la folie des puissants. De ce monde en ruines, il ne restait que les vestiges et rares étaient les survivants mais les nouveaux périls étaient nombreux, radiations et grands carnassiers étaient les principaux. Certains voyagent dans ce monde redevenu sauvage, comptant sur la chance pour trouver de quoi se nourrir et éviter les groupes de bandits qui eux-mêmes, évitent les prédateurs.... Et d'autres se sédentarisent vivant de cultures et de chasse. J'étais de ceux-là, rien ne vaut la sécurité d'un lieu connu et la solitude ne me dérangeait plus.
Néanmoins, j'avais connu un voyageur il y longtemps…

Un vieux tourne-disque jouait un vinyle, marqué d’un X noir sur fond blanc, pendant que je préparais une soupe d'orties fraîches en me déhanchant. La musique était un des seuls plaisir dont je ne pouvais me passer. Renard était couché de l'autre côté de la longue paillasse qui me servait de cuisine, me regardant paisiblement lorsque, à travers la fenêtre, une forme attira son attention au loin. Les oreilles dressées, ses petits gémissements gutturaux me faisaient sourire. Comme chaque année, il disparaîtrait trois mois pour accomplir son devoir de paternité. Il partit comme une fusée, amusé derrière ma grande gamelle fumante, je le voyais galoper dans la neige. Son départ était le premier signe du printemps, plus qu'un mois....
Le tourne disque s’arrêta, j’allais changer le disque de face, une vague de mélancolie traversa mon regard lorsque celui-ci se posa sur les trois statuettes de loup posées sur l'étagère. Bientôt une quatrième viendrait les rejoindre.

Le rata fini pour la semaine, je partais relever mes lignes de traques pour la journée. Traversant la forêt, raquettes aux pattes et sourire aux babines. Malgré les années, ma Sibérie natale m'enchantait toujours sous son blanc manteau. Mon refuge était coincé entre les montagnes à l'ouest et le Lac Baïkal à l'est.
Je m’enfonçais dans les bois lorsque je sentis une odeur de feu. La truffe en l’air, les oreilles rabattues, j’entrepris d’en découvrir l’origine. Vue les températures, ce ne pouvait être que des bipèdes. Je m’arrêtais sous un sapin et en coupa une branche que j’attachais à ma ceinture puis, sortant mon poncho blanc, me camouflais au mieux. Je sortais aussi deux autres chargeurs de ma musette, un garni de munitions normal et le second, de balles perforantes, que je fourrais dans mes poches en prévision.
L’odeur était de plus en plus forte. Un cri puis une détonation. Environ cinq cent mètres, légèrement à droite. Je m’élançais en courant, au diable la discrétion. Des cris de douleur déchiraient l’air, je voyais la fumée. Le groupe de voyageur avait monté un bivouac dans l’ancienne carrière de pierre. Arrivant sur la falaise, j’évaluais rapidement la situation. Les cris s’étaient tues, seulement des bruits de sucions. Une sensu tenait le corps sans vie d’une belette subissant le même sort que ses deux autres compagnons, étendus à quelques mètres de là.
Il était trop tard pour elle aussi. L’œil dans la lunette, prenant ma visée, je m’apprêtais à la faucher dans son repas quand une légère brise se leva dans mon dos.
-Putain ! Elle va me sentir !
Dans la lunette, je vis sa tête se tourner dans ma direction. Je tirais une cartouche… Trop tard, elle était déjà invisible et ses cris retentissaient dans la carrière. Je disposais de moins d’une minute pour qu’elle fasse le tour. J’enlevai le poncho d’un geste, jeta la musette par-dessus et retirais la PSO de mon fusil. Adrénaline, délicieuse drogue faisant bouillir mon cerveau. Sans mon camouflage, elle viendra directement sur moi et sans la lunette, je pourrais l’engager plus rapidement. Ses grognements se rapprochaient, mes oreilles s’agitaient pour la repérer. Là ! Des empreintes s’enfonçant dans la neige s’approchaient. J’élevais mon arme, expirant puis bloquant ma respiration, serrant le fusil de toutes mes forces contre mon épaule. Deux douilles sifflant dans la neige.
La sensu était réapparue, gisant à une dizaine de pas, presque coupée en deux par la doublette.
Je récupérais mes affaires et mes trois étuis et me dirigea vers le campement.
J’y récupérais quelques couvertures et du petit matériel sur un traineau ainsi que deux boites de munitions de petit calibre mais pas d’arme. Je fouillais les corps, trouvant une ceinture de balles sur le mâle, une dague sur la femelle mais rien sur l’adolescente. La neige avait pas mal volée
pendant les combats mais la pièce manquante du puzzle avait laissé de petites empreintes. Je la retrouvais au fond d’une faille dans la roche, tenant le revolver de son père, elle était terrifiée et frigorifiée.
J’incinérais les corps puis retournais à l’usine, une belette agrippée dans mon dos, en évitant le cadavre de la sensu. Nous fîmes connaissance en chemin. Ciri avait 13 ans et venait de la région de Mourmansk. Née avec la guerre, elle ne connaissait que ce monde et était débrouillarde. Elle resta une semaine à me poser toutes sortes de questions, sur mes pièges, sur les fils tendus de boites de conserves, sur mes statuettes…..
Le Loup était resté un moment et, un matin de printemps, il c'était levé avant, me lançant : « je reviens dans un instant », c'était il y a bientôt quatre ans ….!j'avais trouvé un petit bout de papier coinçant la clochette d'alarme, il y avait écrit rapidement :




« Si l'amour s'apparentait à des saveurs,
il serait sucré
comme tes lèvres
amère
comme cette lettre
salé
comme nos larmes.


PS : j’emporte quelques-unes de tes excellentes conserves, je penserais ainsi à toi à chaque bouchées. Je dois aller à Irkoutsk, Je reviendrais dan.... »

Il a dut m'entendre me lever et a filé sans finir ni signer sa note, emportant dans son sac la moitié des provisions que nous avions faites cet hiver, ainsi que mon cœur.


Je me rendais compte que trop de temps c’était écoulé depuis la dernière fois que j’avais parlé à quelqu’un. Elle voulait rejoindre l’Europe, voir Paris. Un frisson me traversa puis le gout du sang dans la gueule, la vision d’un jeune husky jaune fauché par une de mes balles me glaça. Certaines blessures ne se referment jamais…
Puis lors d’une chasse, je l’emmenais au bout de mon territoire, à une vingtaine de kilomètres au sud de l’usine et lui remis le Nagant et la dague de ses parents ainsi que de quoi tenir dans une musette. Nos chemins se séparèrent là, je lui souhaitais de réussir et de survivre.

Mais cette année, l'hiver ne finissait pas. Nous étions déjà en Mars et mercure de dépassait pas les moins quinze degrés. Les lignes de pièges restaient vides et le lac semblait déserté par les poissons.
Puis, le temps vira et la tempête s'installa. Ma petite famille de renard était venue se réfugier dans l'usine. À cette époque, le Baïkal devrait être en train de se déchirer dans un vacarme assourdissant or la glace faisait encore près d'un mètre d'épaisseur et le blizzard empêchait toute sortie.
Je devais redoubler d'efforts dans ma plantation pour nourrir toute la famille. Mes réserves de viandes étaient engloutis par les renardeaux et le potager s’épuisait.

Je me remémorais Paris. La campagne d’Europe avait été rapide, profitant de la crise économique qu’elle subissait depuis plus d’une décennie et du chaos, nous avions mis que trois mois pour entrer dans Paris. La capitale française était en feu. Nous avions su tirer les enseignements de cinq guerres à Grozny, le combat urbain était notre point fort et eux, leur point faible. Ce n’était pas une guerre mais un massacre. Les terminators criblaient les façades avec leurs bitubes nous permettant de progresser de bâtiments en bâtiments. J’enfonçais les portes avec mon spoter, avoir un grizzli pour binôme est vraiment pratique, si un uniforme français se trouvait derrière, nous faisions cracher nos pistolets mitrailleur bizon. On reçut alors pour mission de nous poster dans le Sacré-Cœur.
Nous progression dans la rue, presque a croupis lorsque des sifflements de moteur rugirent dans notre dos. L’ours se jeta dans la première fenêtre alors que je courais deux ruelles plus loin, une maison à trois étages avait attiré mon attention. Je m’apprêtais à enfoncer la porte mais elle était déjà ouverte, je m’engouffrais à l’intérieur quand les véhicules passèrent.
Je stoppais net juste derrière la porte, du verre brisé était rependu sur le sol, mais je ne voyais pas d’où il pouvait provenir. Trainant les pattes pour l’écarter, j’avançais prudemment et tombais sur un fil piège auquel était attaché une vieille boite de conserve. Plus de doutes possibles. Je progressais jusqu’au troisième sans bruit. Aucune porte n’était fermé sauf une. Je m’en approchais en ramassant un éclat de miroir et, m’agenouillant, observais sous la porte. Encore un fils, sortant délicatement ma pince, je le coupais. Un vacarme de boites tombant, un juron ne venant pas de moi. Je me relevais, la voie d’un canidé plutôt jeune était juste derrière la porte, merde, mon flingue est à mes pieds, je dégaine mon pistolet et donne un violent coup de pied dans la porte, sa course est presque immédiatement stoppé, un choc, un second coup, elle s’ouvre et je le vois. L’husky était sur le dos, la truffe en sang, les pattes arrière relevées, en garde. Il dégaina lui aussi, il vit le SVD dans mon dos et moi le FRF2 près de la fenêtre. Deux tireurs de précision, nos regards se croisèrent puis ne se quittèrent plus, les armes se baissèrent et regagnèrent leurs fourreau, nos pattes celui de l’autre. Deux snipers, une nuit de printemps à Paris….
Le lendemain, je le voyais sur un char en train de donner nos coordonnées au blindé. Le tir était facile, en devers et sans vent par un bel après-midi sec. Si ma mort était fort possible, la sienne était certaine. Si le tir ne posait pas de problème, ma cible, elle, en posait un. Je ne pouvais risquer la vie de mon coéquipier et tirais une unique cartouche, il s’effondra.
Ce fut mon dernier combat, mon engagement touchait à sa fin et je pris un des derniers vols vers la Sibérie. Le feu nucléaire s’abattait sur la Chine la semaine suivante.

On n’avait plus suffisamment à se mettre sous les crocs depuis plusieurs semaines. Deux des cinq renardeaux étaient mort. Toutes les réserves avaient été rationnées. J’avais dépecé mon canapé pour tromper la faim des renardeaux survivants, puis mes forces m’ont peu à peu quitté.
La tempête se leva enfin à la mi-avril. Renard m’arracha des mains la statuette de loup que je venais de finir et vint s’assoir devant la porte de la chambre froide dans laquelle je m’étais réfugier. Je vociférais et me trainais lamentablement jusqu’à lui. Je m’appuyais contre la porte, celle-ci céda et il en profita pour filler. Il restait toujours à quelques mètres de moi, je le pourchassais tel un zombi à travers l’usine, seulement préoccupé par la figurine. Arrivé dans mon nid d’aigle, il la déposa sur le divan. Je me hissais dessus et compris. Mon ascension avait duré plusieurs heures, le soleil de la mi-journée baignait la pièce. Il plaça la statuette dans le creux de ma patte et se roulait en boule sur mes genoux. Puis toute sa petite famille nous rejoint et se blotti contre moi, je me sentais étonnamment bien. Voyant le crucifix gelé au mur, je prenais le temps de repenser à la religion, à mes actions, à ceux que j’ai connu, Vladimir, Francis. Puis la nuit tomba, le froid m’enveloppa et m’anesthésiait. Je décidais que le moment était venu et me laissa aller.


L'été suivant arriva avec un loup blanc. Il commença par casser quelques babioles, puis, lut mes poèmes en regardant mes orbites vides et se décida, sous les regards lourds de reproches de Renard, à me rassembler et à m’emmener. Il me transporta dans des draps sur son dos nu, de nombreuses cicatrices couturaient son dos. Qu'était-il parti faire à Irkoutsk ? Je ne souviens pas qu’il en ai eu autant à notre rencontre. Il me déposa sur notre arrête, sur la courbe de niveau 2800. On n'aurait pu rêver meilleur mausolée.
Volodia avait été danseur, il n’avait pas perdu sa grâce. Ses muscles fins et puissants m’avaient toujours impressionné. Il y a quatre ans, même dans les taches les plus dures, il ne reculait pas. On avait beaucoup apprit l’un de l’autre cette année-là, et aussi l’un sur l’autre….

Il avait quitté le ballet de Moscou quand la guerre avait dégénéré. A la faveur d’une nuit d’été, il faussa compagnie à la troupe pour s’engouffrer dans un taxi puis le train pour la Sibérie.
A son arrivée, il découvrit une maison vide, pillée. Sa famille avait déjà pris le chemin de l’exode. Il avait suivi leur pistes jusqu’au Baïkal mais ils avaient pris une embarcation. Il décida alors de longer la berge et tomba sur un des nombreux groupes de bandit. Il resta prisonnier jusqu’à ce qu’un soir leur vint la mauvaise idée de se servir d’un tourne-disque pour égayer la station-service qu’ils occupaient.
Profitant d’une fin d’automne clémente cette année-ci, je traquais de nuit, une légère brise chaud caressant ma fourrure, lorsqu’une musique arriva à mes oreilles. A partir de cet instant, leur sort été scellé. Il y a une chose que j’aime chez les bandits, tel les pirates d’autrefois, ils adorent boire or l’alcool a la fâcheuse tendance de déshydrater, il faut donc boire de nouveau et ceux jusqu’au moment où il faut se soulager…. ou gerber. Certain se servent de bouteilles qu’ils remplissent après les avoir vidé. Mais la plupart préfère s’éloigner discrètement du groupe pour rejoindre les buissons avoisinants. C’était comme demander à l’eau de ne pas mouiller ou au feu de ne pas bruler. Cette nuit était faite pour un prédateur …
Le lendemain midi, leur chef se réveilla avec un sacré mal de crâne. Nous étions seuls. Les rayons du soleil filtraient à travers la vitrine barricadée. J’étais assis à l’envers sur une chaise, faisant face au gigantesque élan qui se redressait à grand peine. Je le fixais alors qu’il cherchait ses hommes.
-« Ils sont dehors, éparpillé un peu partout »
-« Dmitri, je pensais que ton corps pourrissait quelque part en Europe. Que me vaut ce putain d’honneur ? »
-« tu possèdes quelque chose que je convoite. »
-« Mais ? Il y a une autre raison, sinon tu aurais déjà disparus avec. Je me trompe ? »
-« Putain, depuis combien de temps tu te sers de ce pauvre petit comme défouloir ? » explosais-je.
-« C’est donc ça qui te gène ? Tu ne te foutrais pas de ma gueule des fois ? Tu as assassiné une douzaine de type cette nuit et tu oses me faire la morale ? » Dit-il en se relevant.
-« Ce n’est pas comme ça que Mère nous a élevé…. »
-« Ne parle plus jamais de cette sale tigresse en ma présence ! »
-« Elle nous a tout donné et toi tu l’as …. »
-« Silence ! » Hurla-t-il.
On y était enfin, le point de non-retour. Il s’avançait vers moi à grands pas, un couteau à la main. Plus que deux mètres. Je me levais brusquement et luis envoyais ma chaise au visage et faisais pleuvoir les coups. D’un crochet du gauche il me fit voler. Atterrissant sur le dos, je tombais instinctivement en garde. Alors qu’il allait porter un coup de sa main armée, je le balayais et profitant de son déséquilibre, prenais le dessus en lui bloquant le bras. Mais l’élan faisait plus d’une fois et demi ma taille et se dégagea. Je volais à nouveau et me retrouvais au sol. Il voulut m’écraser d’un coup de sabot, j’esquivais en roulant sur le coter et lui arrachais le tendons d’Achille d’un coup de griffe, il tombait à genoux, hurlant. Je me redressais, sortant mon couteau de sa gaine et passant derrière l’élan, lui enfonçais ma lame dans le cou et lui murmurais à l’oreille.
« On récolte ce que l’on sème. »
Et d’un mouvement sec, poussais le couteau en avant, lui sectionnant presque entièrement le cou. Il s’effondra silencieusement, une marre se formant rapidement.
Je retournais dans l’arrière-boutique où j’avais trouvé le loup la nuit précédente. Il n’avait pas bougé, l’aurai-t-il put ? Je récupérais le manteau avec lequel je l’avais couvert et le montais sur mon dos pour rentrer à l’usine.

Le tourne-disque s'est remis à tourner, le potager à produire, le Baïkal à offrir ses poissons et les statuettes de renard ont succédées aux loups......



voila, je vous livre ici une tranche de vie, laissez des commentaires mais ne soyez pas vexé si je ne réponds pas tout de suite, je repars en manœuvre pour deux semaines !! (again...noooooo)
j aime les gens qui se croient au dessus des lois....
des fois, celles de la balistique les ratrappe ....
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Re: la tanière du renard- gribouillages et nouvelles d'heka

Messagede fireblack666 » 13 Nov 2013, 23:39

l'histoire est super sympa :idea: (tu t'es inspire de stalker pour la sangsue :) )
blblblbl
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fireblack666
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