
+ [spoiler] La fanfiction
Etrian Odyssey est un jeu qui est sorti sur DS il y a pas mal de temps. C'est un jeu rpg, long et difficile mais très sympa auquel je joue. Je n'ai pas pu m'empêcher de faire une fanfic, tellement le monde de ce jeu est plaisant, que se soit visuellement ou l'originalité qu'il possède. L'histoire se résume par la découverte d'un labyrinthe dans une forêt en sous-sol. Vous devez jouer une équipe d'aventuriers, après avoir passé une phase d'engagement ou vous devez équilibré votre équipe entre alchimiste, archer, guerriers etc. , qui se lance dans l'exploration du labyrinthe, remplit de monstres bien naturellement. Et c'est vous qui devez dessiner votre carte lorsque vous avancez. 
Cette fanfic je l'ai écrite il y a deux ans maintenant. Je suis surprise de voir aujourd'hui qu'elle est présentable et j'attend vos avis avec impatiente. Les première lignes que vous lirez sont directement prises du jeu, c'est l'introduction qu'il y a avant de commencer une partie.
______________________________________
Le labyrinthe les avala tous...
Les innocents y furent bannis,
Les pêcheurs y périrent,
Les damnés y disparurent.
Le pouvoir échut aux hommes et mère nature tourna le dos à ce nouveau monde.
Seul le souverain maudit, du plus profond des abysses, se souvient de ces évènements.
Introduction
La peur. Ce qui saisit tout être vivant à la vue d'un corps mutilé. On en tremble, on en frémit... Mais à aucun moment nous avançons ou retournons sur nos pas. Nous restons pétrifié, incapable de bouger si ce n'est nos mains qui nous trahissent. Des yeux d'ambres posés sur nous, on pense ne pouvoir en réchapper. Nos propres yeux fixant ces pupilles, dans l'attente du coup fatale... Alors le chasseur approche. D'un bond il nous saute à la gorge, fermant ses crocs sur notre vie. La douleur est forte : on hurle ! Mais personne ne vient... Personne n'entend... Plus personne ne bouge. Et dans un soupir nous rejoignons les autres cadavres.
Mais ce bébé, qui pleure... Quelqu'un l'entend-il ?
Chapitre 1 - Brandis ton bouclier !
C'était l'aube à Etria. Ville occupant l'orée de la forêt souterraine, c'était là-bas où l'on formait les aventuriers qui allaient se lancer dans le labyrinthe. Nous étions le dernier jour de la semaine : dimanche. Et en ce dimanche bien calme, un évènement important se préparait. En effet aujourd'hui, les apprentis guerriers allaient faire leurs preuves qui allaient leur permettre, s'ils réussissaient, d'entrer dans une guilde. Il s'agissait d'un jour d'évaluation de leur capacité à mettre en oeuvre les techniques qu'ils avaient appris durant de dur cours de combat.
À l'orphelinat du Radha, une puéricultrice d'âge raisonnable rentra dans le dortoir des filles. Elle traversa sans bruit, mais rapidement, les colonnes de couchettes où de jeunes enfants dormaient encore. Arrivée en bout de salle, elle s'approcha d'un lit légèrement plus grand que les autres et secoua doucement l'épaule d'une adolescente.
"- M'zelle p'tite morsure ! M'zelle p'tite morsure !" Chuchota-t-elle. "Levez-vous m'zelle. Vous devez aller à votre examen."
Un léger grognement se fit entendre au travers d'un coussin. La couette se souleva alors, pour laisser apparaître le visage d'une jeune fille aux cheveux blonds, parsemés de mèches noires et décoiffés. Les yeux encore fermés, elle étira ses bras en poussant un petit bâillement. Marquant un temps de pause pour se frotter les paupières, elle posa finalement son regard bleu sur Jeanne, la puéricultrice et lui répondit d'un ton ensommeillé :
"- Oui Jeanny... Mais mon nom c'est Elise...
"- J'le sais bien m'zelle p'tite morsure."
Et face au sourire angélique que faisait la gentille femme aux yeux ridés, Elise ne put qu'agréer. Jeanny était si gentille avec elle, qu'elle ne voyait pas l'utilité de lui rappeler qu'elle n'aimait pas du tout son nom de famille. Car la vieille femme le savait bien et l'appelait comme ça par taquinerie.
"- J'vais vous préparer l'p'tit déjeuner m'zelle. Hatez-vous ne soyez pas en retard."
Et tandis que Jeanne s'éloignait pour préparer le repas, Naura attrapa ses affaires et commença à s'habiller.
Entrée à l'école des paladins dès qu'elle fut en âge de choisir sa voie, elle se préparait comme la plus grande part des aventuriers debout à cette heure, à en passer le test. En réalité, cela faisait deux ans qu'elle le tentait. Cet examen était trimestriel. Mais durant les huit dernières tentatives, un problème était intervenu. Un problème qu'elle n'arrivait pas à résoudre. Elle désespérait à l'idée qu'il se reproduise, mais un brin d'espoir la poussait à continuer.
Ce fut donc en poussant un soupir qu'elle mit son bouclier, aussi grand qu'elle, sur le dos et se dirigea vers les cuisines. Elle ne mangea pas grand chose, sous prétexte qu'elle était en retard, bien qu'en réalité elle avait l'estomac noué et qu'elle n'arrivait pas à avaler quoi que ce soit. Elle sortit finalement sur la grande place d'Etria, où d'autres paladins attendaient eux aussi. Lorsqu'ils aperçurent l'adolescente, les filles la toisèrent du regard et les garçons devinrent silencieux. Des élèves qui avaient surement du être présent au dernier examen.
Elise voyait bien que certains de ses camarades retenaient quelques injures. Ce qui n'empêchait pas quelques murmures de passer au travers de dents serrées. Heureusement pour la jeune fille, quelques unes des personnes présentes étaient de nouvelles recrues qui allaient passer l'évaluation pour la première fois. Elles lui lancèrent un regard plutôt plein d'admiration que de rancune. Ces élèves reconnaissaient parfaitement son expérience au combat.
Elise ne possédait pas de panoplie complète de protections. Mais seulement des jambières et des brassards. Le reste de ses vêtements étaient en tissu. Ce qui laissait paraître de discrètes cicatrices, surtout au niveau des bras. L'orphelinat du Radha n'était pas très riche. Les victimes des montres du labyrinthe laissaient derrière elles de nombreux orphelins. Et le coût des soins qu'il fallait leur attribuer était une assez grande part du revenu des guildes qui, jusqu'à présent, s'étaient montrées très généreuses.
Bizarrement, les autres aspirants paladins firent remarquer que ces cicatrices étaient dues à des coups d'épées, surement faites durant les cours d'entrainement entre les élèves. Un indice qui démontrait beaucoup d'où ces coups provenaient. Certains pouvaient penser que les maigres protections que Elise portait ne servaient à rien. Mais au vu des marques de coups et des rayures qui s'y trouvaient, on comprenait que cela pouvait parer bien des attaques.
L'église d'Etria sonna cinq fois : c'était l'heure. D'autres aspirants paladins arrivèrent au pas de course. Les rangs se formèrent et lorsque les cloches sonnèrent le dernier coup, une sorcière et un paladin maître apparurent devant les élèves dans un nuage de poussière. Apparition surprenante que seuls les sorciers étaient capable de produire, elle rendit la plupart des adolescents béas. Elise, elle, resta de marbre et constata qu'elle ne reconnaissait pas le même instructeur que d’accoutume. Elle ne fut pas la seule.
Les autres aspirants ayant déjà tenté de passer l'examen eurent un léger mouvement de surprise. Ce nouveau juge , avança de quelques pas, il observa les élèves qu'on lui avait confié pour l'épreuve. Il eut un regard particulier pour Elise : un regard avide, qui ne voulait signifier qu'une seule chose : il avait hâte de connaître le fameux problème.
La jeune fille soupira mentalement pour cette réputation qui la devançait à chaque fois. Le précepteur après avoir décrit tous ses élèves tourna son regard sévère vers la sorcière qui fit alors apparaître un cube recouvert de tissu qui était aussi large et gros qu'un tonneau. Il remua un peu. Une tentions s'installa dans tous les regards qui le fixaient...
+ [spoiler] Image représentant Etria dans le jeu (une balise spoiler dans une balise spoiler ça ne marche pas !)

+ [spoiler] Fiction
Prélude - Mon histoireOn m'a un jour dit que si on sentait un grand vide en parlant de magie ou d'un monde fantastique, c'était que notre âme n'était pas née sur Terre. Je me suis demandée si c'était mon cas, mais à quoi bon savoir sa vie passé tant que nous vivons le moment présent ?
C'est sur cette réflexion que je me présente à vous : Je m'appelle Sun. Un nom curieux qui m'avait été donné par mon père qui aimait beaucoup les noms qui avaient une signification particulière. Je vivais seule avec lui, ma mère étant morte à ma naissance : l'accouchement avait duré trop longtemps et il y avait eu des complications. Nous habitions dans les Pyrénées, du moins pas trop loin, dans une petite maison située au-dessus de la ville. Je menais une vie assez tranquille, dans un lycée peu fréquenté. Je pense que vous devez vous demander comment j'arrivais à me sentir bien dans un lieu aussi perdu. Tout simplement parce que j'avais la meilleurs des amis avec moi : Céline. Nous étions les deux marginales du lycée, celles qui aimaient les choses irréelles et qui étaient toujours avec une bande de garçons. Combinez ceci avec un peu de net et la montagne débordante de forêts à explorer et peut-être que vous comprendrez mieux pourquoi dans ma vie j'étais heureuse.
Mais pour faire un récit correct il me faudra sans doute plus qu'une histoire heureuse à vous conter. En réalité j'ai déjà commencé à vous parler de mon intrigue. Il fut un jour quelqu'un, que je connaissais d'un forum, qui vint me voir sur messagerie instantannée, pour me parler personnellement suite à une dispute que j'avais réussi à calmer. Cette personne faisait partie de ceux qui pensaient provenir d'un autre monde, qui pensaient être une réincarnation. Il s'agissait d'un garçon plus vieux que moi et lorsqu'il vint me parler, il me posa une question que je n'aurais jamais pu entendre ailleurs :
"- Merci de m'avoir calmé. Tu as raison, j'ai réagi de la mauvaise manière. Mais j'ai une question... Es-tu bien humaine ? Car avec des paroles aussi pures j'en doute..."
Bien que surprise d'avoir réussi à le calmer, alors que je ne l'avais jamais vu aussi énervé, je l'étais encore bien plus face à cette interrogation. Franchement, est-ce que ça vous est déjà arrivé d'avoir quelqu'un qui vous demande si vous êtes sûrs d'être humain ? Moi pas. À vrai dire c'est une question qui n'a aucun sens, non ? C'est comme si je vous demandais si vous êtes sûrs d'être un garçon ou une fille. Et pourtant, c'était bien ce qu'il m'avait demandé ce jour là.
"- Mais bien sûr que oui je suis humaine ! M'exclamais-je en accompagnant mon message d'un smiley étonné.
"- Ah bon ? Pourtant je suis sûr que tu es une dragonne."
Une dragonne... Ce n'était pas que je voulais insister sur le stéréotype de ces personnes qui aimaient les dragons et détestaient les humains, surtout qu'il n'était pas le premier que je rencontre, mais il y allait un peu fort.
"- Mais qu'est-ce que tu racontes ?
"- Le message que tu as posté sur le forum m'a convaincu. Aucun humain n'est capable d'avoir le calme que tu as eu. Et je vais te le prouver : ressens-tu un grand vide quand on te parle de magie ou de mondes fantastiques ?"
Face à ça, il m'était difficile de répondre. Encore une fois il me posait une question qui me donnait la même image qu'un adulte qui demande à un gamin s'il n'est pas alléché par une vitrine de bonbons. Absurde.
"- Logique. J'aime tout ce qui est fictif, ça fait rêver.
"- Tu vois ? En fait je suis moi-même un dragon. Un esprit draconien est entré en contact avec moi et m'a expliqué que suite une guerre dans notre monde, des enfants ont été envoyés sur terre pour être protégés...
"- Alors qu'il y a aussi des guerres sur terre...?
"- ... Et que par conséquent certains dragons ont été envoyés pour veiller sur eux pour... Donc du coup moi aussi j'aide à retrouver ces âmes réincarnées dont tu fais parti.
"- Vous m'en direz tant..."
Il continua à parler dans le vide et il tenta vainement de me convaincre. Quand je lui ai demandé de m'apporter des preuves concrètes il ne sut plus quoi me répondre. Il finit par abandonner, tellement je faisais preuve d'humanité. Et depuis ce temps là, il ne m'a jamais ré-adressé la parole.
Je trouvais ça tout de même malheureux. Je ne me moquais pas de ce qu'il avait pu croire ou vivre, mais il faisait parti de ceux qui se voilaient la face et n'arrivaient pas à savourer le monde à sa juste valeur. Je le plaignais. Car pour lui vivre sur Terre était la plus terrible des épreuves. Avant d'aller me coucher ce soir là, je fis une ballade dans le sous-bois qui avoisinait ma maison avant de me coucher, pensive.
Le lendemain, notre histoire commença.
Partie 1
"- Sun, ma puce, réveille-toi."
Fit mon père tout excité en secouant doucement mon épaule. Il savait qu'il était très tard dans la nuit, mais il tenait absolument à ce que je voyais ça. J'ouvrais un œil interrogateur et endormi et lui demandait d'un air ensommeillé :
"- Qu'est-ce qu'il y a ?"
Question à laquelle j'ajoutais mon plus beau bâillement avant de me frotter les yeux qui me piquaient.
"- Il faut que tu viennes voir ça, la lune est verte !"
Ahurie avec mon air à demi-ensommeillé, je regardai mon réveil qui affichait deux heures du matin. Mais qu'est-ce que mon père faisait encore debout à cette heure là pour voir la lune changer de couleur ? Je me demandais même si je ne faisais pas un rêve étrange. Mais si c'était le cas, je ne me serais pas posé la question. Quittant mon matelas pour embrasser l'air frais de la nuit d'été, je le suivis jusqu'au balcon à l'étage, qui donnait sur la forêt. Il me pointa silencieusement le ciel et je pus constater que mon père n'avait pas consommé de substances illégales. La lune était effectivement verte. Étonnée, je fronçai des sourcils et me dirigeai du côté opposé de la pièce pour jeter un oeil aux maisons voisines. Bien qu'éloignées je pu parfaitement distinguer les lumières allumées et les ombres chinoises qui se dessinaient dessus. Nous n'étions pas les seuls à êtres témoins de cet étrange évènement.
Mon père, qui avait mimer mon mouvement, eut pour réflexe d'allumer la télé sur la chaîne des informations. Nous étions dans le salon, et tandis qu'il comprit qu'à deux heures du matin les reporters de notre région dormaient, je redescendais à l'étage inférieur pour aller vérifier dans la cuisine les ingrédients que l'on pouvait trouver dans ce que nous avions consommé la veille. Au bout d'un moment, déçue de ne rien trouver d'anormal dans la recette des "coq'ailes", je m'en retournai observer ce curieux phénomène, écoutant le générique des informations en boucle.
Quand j'y repensais, c'était troublant. Je ne savais pas pourquoi mais en observant le halo de la lune, je repensais à ma conversation avec le garçon du net. J'étais incrédule, mais la question "Et si c'était vrai ?". Je m'interrompais dans ma réflexion, une voix m'interpellait en bas. Un "Ohé" qui me semblait familier. Lorsque je baissais ma tête, un sourire se dessina sur mon visage. Céline était là, sous les arbres, qui secouait le bras en ma direction. Je voyais qu'elle était encore en pyjama, elle avait du sortir me chercher en voyant la couleur verte de la lune dans le ciel. C'était une de nos habitudes. Mon père entendant quelqu'un crier sous le balcon demanda :
"- C'est qui ? C'est ton jules qui te fais la cour ?
"- Mais non papa ! C'est Céline !
"- Oh non... Ne me dis pas que tu es lesbienne ma fille ?
"- Mais non ! Arrête de dire des conneries !
"- Tu ne marches pas ma fille, tu cours !"
Il rigola tandis que je faisais la moue. On ne pouvait décidément pas changer mon père. L'ignorant, je criai de là où j'étais à Céline que je me chaussais et que je la rejoignais. Elle hocha la tête à cette réponse, mais alors que je me précipitais vers les escaliers, mon père me choppa par le ventre et me souleva en disant :
"-Tatatatatata ! Où est-ce que tu vas à cette heure là ? Tu retournes te coucher.
"-Mais aller, s'teu plaît papa, je reviendrai rapidement.
"-Non, c'est la rentrée demain."
Tout en disant ça, moi sur son épaule, il alla sur le balcon pour dire à Céline :
"- Désolé, Sun doit aller bavarder avec son lit pour le moment, tu ne la verras que demain."
Céline sourit de là où elle était, comprenant.
"- Sinon tu vas bien ? Tu n'as pas froid dehors ?" Demanda-t-il l'air de rien, avant de pointer son doigt sur la lune. "Je suis sûr que demain on en entendra parler. Bonne soirée !
"- Fais comme si je n'étais pas là surtout..." Dis-je.
Il ferma la porter fenêtre du balcon et me ramena dans ma chambre. Il me dit bonne nuit avant de s'en retourner à ses occupations. Je ne m'empêcher de protester :
"- En plus c'est toi qui m'a réveillé à deux heures du matin !"
Vala vala, pâté powa comme on dit, en espérant qu'il y en aura au moins un qui aura le courage de lire.
