Receuil d'histoires furry

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Receuil d'histoires furry

Messagede argasios » 09 Juin 2017, 21:36

Bien le bonjour cher communauté,

J'ouvre ce sujet pour que chacun puisse exposer sa petite histoire ou fanficiton (avec des furry bien sûr).

Et pour lancer le sujet j'ouvre le bal avec mon histoire.
Fursuiter en herbe (création en cours de ma première fursuit) et bricoleur.
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argasios
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Re: Receuil d'histoires furry

Messagede argasios » 09 Juin 2017, 21:38

Suite à une histoire s'étant déroulé un soir sur le chat, Le comte Loska Easton s'est retrouvé marié à Rova.
Mais pour donner du contenu à cette histoire, j'ai décidé d'écrire l'histoire de mon fursona narrant son enfance ainsi que les circonstances de sa rencontre avec Rova et de la naissance de leur amour.
Donc bonne lecture, et n'hésitez pas à poste de commentaires dessus :


Le sergal et le lion
La vie est parfois bienveillante, parfois malicieuse, elle conduit souvent les individus vers des chemins ou des destinés à lesquels ils n’étaient pas confronté, ce qui est le cas de Loska, un jeune Sergal vivant dans un petit village au bord de la mer. Dans cette petit bourgade où la vie était menée avec sévérité par l’océan qui parfois récompensais les pécheurs en leur donnant une pêche miraculeuse, mais hélas elle se montrait souvent cruel et emportait bon nombre de vies et ravageait les habitations les moins protégés avec de violente tempêtes.

Chaque matin sur la place de l’église, se dressait un marché de fortune ou s’échangeait produits de la mer de plus ou moins bonne qualités. Comme d’habitude Loska âgé d’à peine une dizaine d’années étendait ses maigres prises de la journée qu’il avait péché depuis un des pontons avec un équipement rudimentaire depuis les premiers rayons de l’aube. Le jeune Sergal était vêtu d’une vieille veste verdâtre rapiécée de toute part, dont l’épaisse capuche dissimulait, presque entièrement sa tête qu’il préférait cacher au reste du monde. Son pelage teinté de bleu sombre et de jaune, ainsi que le tour de ses yeux de couleur rouge vif, lui attirait les moqueries des autres enfants. Mais malgré cette particularité, il arrivait toujours à vendre toutes ses prises, grâce à un certain charisme et un don de parole remarquable qui lui permettait d’attirer facilement les clients et de vendre tout à bon prix.

Vers les coups de midi, Loska remballait son échoppe provisoire après avoir rangés à l’intérieur de sa veste les bénéfices de sa journée, avant d’effleurer avec reconnaissance une montre à gousset qu’il possédait depuis sa naissance et qu’il considérait comme un porte-bonheur. Après avoir traversé la moitié de la ville d’un pas rapide tout en se méfiant de chaque personne qui de son point de vue était capable de lui voler ce qu’il avait durement gagné, il arriva en bordure de la cité et non loin de la forêt où une chaumière fissurée de toute part et menaçant de s’écrouler, l’attendait. La serrure crissa quand il tourna sa clé dedans, avant de laisser le jeune Sergal entrer dans cette demeure silencieuse.
- Je suis rentrée maman, cria Loska tout en déposant son matériel avant de se précipiter vers son coffre, camouflé dans un des murs en pierre.

Aucune voix ne lui répondit, mais cela ne semblait pas le déranger car il sifflotait joyeusement tout en comptant son butin qui à son grand bonheur avait enfin atteint le montant tant attendu. Loska était heureux car après plusieurs années de dur labeur, il avait enfin de quoi s’acheter un petit bateau à moteur qui lui permettrait de rejoindre le continent et de retrouver la trace de son père dont le seul indice qu’il avait dessus était sa précieuse montre et quelques écrits retrouvé dans le désordre de sa demeure. Il se décida sans attendre à préparer ses bagages pour son voyage, tout en ne faisait pas attention à ce silence planant dans toute la pièce, ce lourd mutisme ambiant qui habitait ce lieu depuis cette nuit tragique.

Il passa le reste de sa journée à finaliser son paquetage, ainsi qu’à obtenir son embarcation auprès d’un pécheur du village, et à la nuit tombé il se retrouva devant sa maison avec un lourd sac à dos harnaché sur son corps, et un briquet dans la main.
- Je pars maman, je te promets que je vais retrouver papa, ne t’inquiète pas pour moi, je ferais attention, adieu maman, souffla avec peine Loska dont les yeux bleus laissèrent couler quelques larmes qui tombèrent dans la terre poussiéreuse bordant la chaumière.

D’un geste il lança le briquet allumé dans la demeure, ce qui enflamma le gasoil qu’il avait répandu dans toute la demeure, qui s’embrasa comme une torche, illuminant la nuit sombre. Tandis qu’il s’éloigna sans un mot, le lieu qui l’avait vu naitre, partait petit à petit en cendres, cette endroit chargé de bons souvenirs mais surtout d’un fort traumatisme, n’avait plus de raison d’être. Son dernier maitre venait de partir, et son ancienne maitresse reposait dans une tombe au milieu de la forêt emportée depuis bien longtemps par la maladie et laissant derrière elle un enfant dont la recherche de son père tait la seul chose qui maintenait sa volonté de vivre. Loska monta dans son embarcation de fortune qui l’attendait sur le port devenu bien silencieux, avant de démarrer sans attendre le moteur qui lui permit de s’aventurer en pleine mer. Pendant qu’il s’éloignait du village dont aucune lumière n’en émanait, sauf celle au loin, de l’incendie de son ancienne maison.

Le voyage dura plusieurs jours pendant lequel il s’aiguillait à l’aide d’une boussole ainsi que de la position du soleil intermittent, qui laissait de temps en temps un orage s’abattre sur l’embarcation malmenée par les vagues. Mais ce qu’un enfant ne s’imagine pas c’est que l’océan calme et plat, peut se transformer soudainement en un enfer où chaque imposante vague peut signifier sa dernière heure. Le jeune Sergal dut abaisser la voile tout en forçant le moteur à plein régime pour éviter de se faire renverser, tandis qu’une forte pluie diminuait sa vision tout en le faisant greloter. Le dernier souvenir de son voyage fut une immense vague de plusieurs mètres qui s‘abattit sur le bateau dont la coque se brisa. Loska tomba par-dessus bord et tentait de rester à la surface, mais une autre vague caché par la première l’assomma d’un seul coup.

Le jeune Sergal qui se croyait mort pour de bon, sentit un fort soleil réchauffer son pelage, tandis que le bruit de la marée arriva jusqu’à ses oreilles. Avec difficulté il ouvrit les yeux tandis que son crane lui semblait douloureuse et lourds, pour s’apercevoir qu’il gisait sur une plage bordant une forêt, entouré par les débris de son embarcation ainsi que ses bagages complètement éparpillés. Il se mit soudainement à paniquer tout en se relevant avant de se mettre à tâter nerveusement sa veste gorgée d’eau. Il poussa un soupir de soulagement en retrouvant sa montre à gousset qui était resté bien dans sa poche malgré la violence du voyage. Loska était tellement heureux d’avoir survécu et de ne pas avoir, égaré le seul indice sur son père, qu’il ne remarqua pas qu’il n’était pas seul, et que cet être abasourdi par l’étrange comportement de ce Sergal n’osait prononcer le moindre mot.

Après que sa joie se soit calmée, Loska remarqua le lionceau qui le regardait, avant d’émettre un cri de peur aigu tout en tombant à la renverse. Après que son cœur se soit calmé, le Sergal essayait de se relever mais la faim ainsi que la fatigue accumulée durant son périple, l’empêcha de se remettre debout. Le jeune lion s’approcha de Loska avant de l’aider à se remettre debout, avant que ce denier épuisé dû se reposer sur lui pour ne pas retrouver de nouveau sa face dans le sable qui commençait à gratter son pelage.
- Tu…tu vas bien ?, demanda le lionceau qui ne semblait pas effrayé par l’apparence étrange de ce Sergal.
- Je…j’ai…soif, souffla avec un grand mal Loska dont la gorge asséché le faisait souffrir à chaque son émis.

Le jeune lion aida Loska à s’assoir contre un arbre bien à l’abri du soleil de plomb qui illuminait tout ce lieu, avant de sortir de son sac une gourde métallique rougeâtre qui tendit au Sergal, mais que ce dernier n’arrivait pas à attraper à cause de ses bras qui semblait ancrés au sol. Le lionceau comprenant l’état du jeune rescapée, approcha le goulot du museau ouvert de Loska qui avala un mélange de sirop de menthe et d’eau qui semblait avoir un gout de paradis à tel point que son organisme était affaiblis. Grace à cette boisson, Loska retrouva la force de se lever avec l’aide de son sauveur, dont le pelage blanc et vert était pour lui aussi intriguant que magnifique. En ressentant le regard du lionceau, Loska tenta de cacher son visage comme à son habitude sauf que ses habits ne possédaient pas la moindre capuche.

Après une bonne minute marqué par un lourd silence, Loska surpris par le lion souriant qui, ne semblait pas être dérangé par son étrange pelage, demanda avec une certaine hésitation :
- Tu…Tu n’as pas peur de moi ?
- Non, pourquoi ?, rétorqua le lionceau sans la moindre trace de peur dans son visage qui était plutôt marqué par une certaine incompréhension.
- Je…je suis un monstre ma fourrure est étrange, ma queue est étrange, …les autres Sergal me déteste !, s’écria Loska sur un ton marqué par une certaine rage.
- Pourquoi ? Elle est jolie, et ta queue est magnifique…pas comme la mienne, déclama le lionceau tout en osant palper le pelage du jeune Sergal qui se laissa faire, avant de cacher dans son le bout de sa queue.
- Je peux voir ?, demanda Loska d’un air soulagé et teinté d’une certaine stupeur de voir quelqu’un ne pas être dérangé par son pelage.

Le lionceau trouva le courage de montrer le bout de sa queue qui était parée d’un bandage blanchâtre qui était à moitié défait. Pendant que Loska examina la queue entre ses pattes, le lion n’osait pas le regarder ni émettre le moindre son.
- Pourquoi tu portes un pansement ?, elle ne semble pas blessé ?, questionna le Sergal d’un air innocent tout en laissant tomber la queue qui se cacha sans attendre dans le dos de son porteur.
- Parce que…je…je n’ai pas de pompon comme les autres lions et les autres enfants se moquent de moi à cause de ça. Je leur fait croire que j’ai été blessé dans un accident et que je l'ai perdu, avoua avec une certaine gêne le lionceau avant de sentir la peur s’infiltrer en lui en comprenant qu’il venait de dire son secret à un autre animal.
- C’est trop cool !, dommage que je ne peux pas faire pareils avec ma fourrure, déclara avec une certaine excitation Loska, tout en regardant le lionceau, qui se mit à rigoler avant d’être accompagné par le Sergal.

Après avoir terminé de rigoler ensemble, Loska allait demander le nom de son nouvel ami, mais il fut interrompus par l’arrivé d’une chatte blanche aux longs cheveux blancs, accompagné d’une jeune chatte à la houppette rose qu’elle tenait par la patte. Elle s’approcha de son enfant qui accouru vers sa mère avant que cette dernière le gronde un peu pour avoir disparus pendant leur promenade. Le lionceau attrapa la main de sa mère pour l’entrainer vers le jeune Sergal qui préférait rester immobile et silencieux car il ne savait pas du tout comment réagir vu la situation.

La chatte en examinant l’état du jeune Sergal ainsi que les débris de bois parsemant la plage, comprenant que c’était un rescapé d’un accident maritime, et craignait le pire en le voyant seul. Loska se rendit compte à ce moment que le jeune lion et sa mère partageaient les mêmes yeux, d'un bleu profond et intense.
- Mon enfant, où est ta famille ?, tu viens d’où ?, demanda t’elle tout en ayant une certaine idée de la réponse.
- Je suis seul, je viens d’une île éloigné pour retrouver mon père, répondit Loska tout en tâtant nerveusement sa montre à travers sa veste.
- On peut le garder maman ?, demanda le lionceau avec une certaine excitation, tout en faisant de grands yeux à sa mère
- On ne peut pas, mon gentil Rova, il doit avoir sa propre famille, déconseilla la mère avant de caresser avec douceur la tête du lionceau qui était un peu attristé par la réponse de sa mère.

La chatte décida de ne pas laisser ce jeune Sergal sur la plage, et de l’emmener à un commissariat qui serait capable de l’aider à retrouver son père. Dès que Loska eut terminé de rassembler ses rares affaires qui avaient survécus à la tempête, avec l’aide de Rova et de la petite chatte à houppette, ils partirent tous à travers la forte sur un petit sentier qui les emmena en quelques minutes à l’entrée d’un petit parking où étaient garés plusieurs véhicules dont les couleurs varient à chaque fois. Rova dut pousser Loska à l’arrière avant de l’aider à mettre sa ceinture de sécurité car ce dernier était assez réticent de monter dans une véhicule aussi gigantesque qu’il n’avait vu qu’en image dans des magazines.

Après une bonne demi-heure de trajet durant lequel Loska resta scotché devant la vitre en étant émerveillé par le paysage urbain qui défila à vive allure et dont certains immeubles lui donnait le vertige rien qu’en les regardant, le véhicule s’arrêta devant un bâtiment bleuté. La chatte aida Loska à descendre de la voiture avant de le confier à un policer qui l’emmena dans le commissariat après avoir entendu la raison de sa présence. Loska eut à peine le temps de donner son nom et de promettre à Rova qu’il se reverrait plus tard, avant que la voiture reparte sur la route avec Rova qui salua son nouvel ami par la fenêtre avant que sa mère lui demande de remettre sa ceinture de sécurité.

Quand le policier lui demanda des informations sur sa famille, Loska lui montra avec un peu de réticence sa montre, dont la simple vue de l’emblème gravée dans le fer, fit sursauter l’agent de l’ordre qui se précipita sans tarder sur son téléphone. Après une bonne dizaine de minutes pendant lesquelles le jeune Sergal patientait tranquillement assis sur une chaise tout en se demandant pourquoi le policier restait à bonne distance de lui, la porte automatique du commissariat s’ouvris pour laisser passer un Sergal habillé d’une ensemble de cuir élégant et portant à chaque main une chevalière dorée. Ce qui intrigua Loska ne fut pas les marques de richesse que portait cet individu mais plutôt la couleur de son pelage singulière qui ressemblait quasiment au sien.

Loska gouta à un fort bonheur marqué d’un fort soulagement de voir sa grande quête arriver à son terme avec la meilleure des récompenses, car il avait enfin retrouvé son père, le comte Easton qui dirige avec une main de maitre une grande compagnie approvisionnant toute la ville ainsi que les contrées alentour en produits de la mer transformé et conditionné par leur soin. Le père de Loska vivait seul dans un vaste manoir implanté sur une colline, qui avait vu grandir maintes générations de cette fameuse lignée qui en retour avait entretenue et amélioré au fil du temps cette demeure qui avait gardé un certain cachet digne de ses origines. Il n’avait connu dans sa vie une seule femme qui avait emporté son cœur avant de le briser en refusant de l’accompagner sur le continent, car elle avait préféré resté sur sa terre natale pour s’occuper de ses parents. Mais le comte Easton n’aurait jamais pensé qu’elle était enceinte de lui et que cet enfant ferait tout le chemin seul afin de retrouver ses traces.

Mais le bonheur de Loska ne dura pas car au fil des années durant lesquels il restait en majeur partie sur les terres de son père, sans pouvoir se promener en ville ou dans la nature en solitaire. Il passa la majeure partie de son temps avec des éducateurs qui lui inculquait les responsabilités de son nouveau rang, ainsi que les connaissances nécessaires dans divers domaines afin d’assurer la notoriété de la famille Easton. Les seuls moments où il pouvait se changer les idées étaient durant la nuit où quand il n’arrivait pas à dormir, il monta sur le toit du manoir pour contempler la magnifique voute céleste parsemé d’étoile dont la douce lumière n’était pas pollué par les lumières de la ville située en contrebas.

Une fois qu’il atteignit son vingtième anniversaire, après avoir enduré sans faillir tout ce que son père l’obligeait à faire, Loska obtenu à son tour la propriété de la demeure, et le droit de pouvoir enfin se promener comme bon il lui semblait sans le moindre garde du corps. Avant de quitter sa demeure avec tous ses suivants pour emménager dans un autre pays ou d’autres marchés juteux ne demandant qu’à être récupéré, Son père lui donna une dernière tâche qu’il se devait de réaliser dans les années à venir même si cela ne l’enchantait point du tout.

Un soir après avoir terminé son travail, Loska épuisé et affamé, ne trouva pas la volonté de se préparer son propre diner dans cette démure silencieuse, se décida de profiter de tous les mets raffinés que pouvait lui offrir la ville. Il se retrouva dans un restaurant proposant divers plats japonais dont il ne connaissait pas la plupart. Il se posa sur une table vide tout en regardant l’agitation générale régnant dans cet établissement entre les serveurs circulant entre les tables, et le mélanges de diverses conversations tournant autour de plusieurs sujets plus ou moins important.

Pendant que Loska feuilletais le menu en hésitants sur le plat de son choix tellement que tout lui semblait délicieux, un bruit de verre brisé sur le sol l’extirpa de sa réflexion. Le Sergal abaissa son menu pour voir l’origine de ce boucan, avant de le laisser tomber au sol sous le coup de la stupeur, provoqué par ce qui se présentait à ces yeux. Malgré que les années se soit écoulé, il n’avait jamais oublié ce jeune lion à la fourrure verdâtre qui l’avait secouru sur cette plage, et lui non plus ne l’avait pas oublié.

Loska se leva avant de prendre dans ses bras Rova qui était tout aussi heureux de ces retrouvailles même si son patron commençait à le regarder avec un regard perçant qui le rappela à l’ordre assez vite. Rova eut à peine le temps de demander avec excitation à Loska de le rejoindre devant le restaurant à la fin de son service, qu’il dut ramasser le verre éparpillé au sol avant de se remettre à servir d’autres clients. Après avoir été servis par un autre serveur, Loska se mit à déguster le délicieux assortiment de makis mais il ne se préoccupa pas du gout divin de la cuisine, car il était concentré sur le lion qui passait d’une table à une autre à toute vitesse et sans prendre le moindre temps mort afin d‘espérer que sa gaffe ne joue pas en sa défaveur auprès de son patron.

Après avoir attendu dehors pendant plus d’une heure tout en fumant un cigare sur un banc près du restaurant, Loska fut interpellé par Rova qui vint s’assoir à côté de lui tout en lui tendant une bière japonaise qu’il avait récupérée dans la réserve. Après avoir trinqué tout en rigolant sur le fait que cette fois il était capable de boire sans son aide, les deux compères se mirent à discuter pendant des heures de leurs vies, de ce qui c’étaient passé depuis leur première rencontre jusqu’à aujourd’hui.
- Cette étoile sur ta tempe, tu ne l'avais pas avant, je me trompe ?, s’enquérait Loska, intrigué par cette nouveauté.
- Ahah, oui, c'est joli n'est-ce pas ? Répliqua le lion tout en soulevant sa crinière pour mieux montrer l'étoile en question. Je me suis offert cette étoile il y a quelques années, c'est une décoloration de la fourrure. J'ai aussi de traits sur mon bras gauche. C'est un peu une représentation de mon côté artistique !
- De l'art ? Je ne te savais pas artiste !
- J'ai fait des études en design mais, finalement, la cuisine est devenue pour moi une telle passion que j'ai décidé d'en faire un métier ! Et puis travailler dans un sushi-bar c'est génial, je suis vraiment un grand fan de sushis. En passant, tu avais l'air de beaucoup les appréciées aussi tout à l'heure !, morfale va !, affirma Rova avec entrain tout en donnant un petit coup d'épaule à son ami en rigolant. Je t'en ferais gouter des géniaux à l'occasion !

Mais sans faire attention, Loska aborda un sujet délicat :
- Et ta mère, elle va bien ?
- Elle…elle est morte, il y a deux ans…renversé par un chauffard alors qu’elle se promenait en ville, souffla Rova avec une forte tristesse marqué dans sa voix, tout en palpant le bandage au bout de sa queue pensivement.
- Quel imbécile je fais, je suis désolé Rova, je ne savais pas du tout, s’écria Loska marqué par un grand malaise ainsi qu’un grands sentiment de culpabilité pour avoir coulé le moral de son ami lors de leur première retrouvaille.
- Tu ne pouvais pas le savoir, cela a été difficile, surtout pour ma sœur, elles étaient tellement complices, soupira le lion toujours d’un air maussade, avant de poser sa patte sur l’épaule de Loska pour le rassurer. Mais on a été là l'un pour l'autre avec ma sœur et maintenant... disons que la vie continu !
- Je sais ce que c’est de perdre sa mère, elle m’a quitté quand j’avais à peine sept ans, avoua le Sergal, avant de se demander comment il avait fait pour surpasser ce traumatisme et arriver à vivre seul pendant tant d’années tout en arrivant à gagner assez d’argent pour aller sur le continent.
- Quoi !, tu as fait comment pour arriver jusqu’ici ?, s’exclama avec stupeur le lion, qui se souvenait soudainement de l’état de Loska lors de leur première rencontre.
- La volonté de retrouvé mon père je pense, après c’est de l’histoire ancienne, souffla le Sergal tout en se demandant si c’était vraiment une bonne idée.
Ils continuèrent à discuter avant que la fatigue les force à rentrer chacun de leur cotés pour se reposer avant d’attaquer une nouvelle journée, tout en se promettant de se retrouver à la même heure devant ce restaurant, afin de rattraper le temps perdu.

Pendant plus d’une année ils retrouvèrent très régulièrement le soir ou durant le weekend pour discuter de divers sujets autour d’un verre, ou profiter des animations que la ville avaient à leur offrir, comme le cinéma ou le bowling. Rova visita bien sur la demeure de Loska où il passa quelques nuits accompagné de longues discussions sur le toit du manoir durant lesquels ils imaginèrent leur futur, tout en contemplant le magnifique ciel étoilé.

Au fil du temps Loska était de plus en plus pensif entre ces diverses rencontrer avec des dames de la noblesse de tout le pays qui semblait chacune aussi creuse qu’inintéressante, et son meilleur ami Rova, dont un certain sentiment commençait à s’immiscer en lui. Il n’arrivait pas à l’expliquer mais quand il côtoyait Rova, lors de leur soirée, il se sentait en complète sécurité et il pouvait se confier sans la moindre gêne au lion qui l’écoutait avec attention avant de lui donner son avis ou de le rassurer. Il se sentait vraiment vivant à ses côtés et la vie lui paraissait intéressante et existante, par la folle liste de choses qu’elle avait à lui offrir et qui lui paraissait enfin plus clair. Mais ce sentiment était accompagné d’une forte peur ancré au plus profond de son âme, il craignait de détruire son amitié, de faire fuir un des animaux cher à son cœur, et de terminer sa vie seul enfermé dans cet immense manoir vide de toute vie.

Tout bascula un soir dans un bar, Loska attendait assis à une table que Rova termine son service, tout en regardant pensivement une bague doré qu’il faisait tournoyer sur le bois de la table. Il ressassait les paroles de son père qui était venu le voir en profitant d’une inspection d’une usine situé dans la région et qui l’avait vivement sermonné sur le fait qu’il était toujours célibataire et qu’il avait entendus des rumeurs sur son comportement déplorables auprès de futures prétendantes. Il savait que la patience de son père était à bout, mais il ne voulait pas choisir sans réfléchir et contre son gré la personne qui allait partager son quotidien pour le restant de ses jours.

Pendant qu’il pesait le pour et le contre dans son crâne, il fut dérangé par Rova qui s’asseyait juste en face de lui avant de s’enquérir de l’état étrange de son ami tout en ayant remarqué la bague sur la table :
- Que se passe-t-il, tu vas te fiancer ?, et je ne suis pas au courant, alors qui est l’heureuse élue ?, demanda avec un grand sourire Rova tout en tapotant l’épaule du Sergal.
- Personne pour le moment !, s’écria-t-il avec une certaine rage alimenté par ce dilemme qui lui démangeait l’esprit depuis pas mal de temps,
- Du calme Loska, avertissait Rova tout en reculant le plus possible au fond de sa chaise en voyant le regard aigris de son ami.
- Désolé, je suis à bout de nerf et un peu désespéré, souffla Loska sur un ton plus conciliant, après avoir réussi à retrouver son calme.
- Raconte-moi, je suis sûr que nous pouvons trouver une solution, proposa sur un ton doux Rova avant de rapprocher sa chaise de la table en sentant que la tension s’était évanouis.
- Mon père me force à trouver une épouse, les prétendantes se bousculent et cela commence à devenir lourds à supporter, racontant le Sergal dont visage était marqué par une certaine aigreur.
- Il doit bien y avoir une qui sort du lot ?, s’enquérait le lion tout en grattant la table avec ses griffes.
- Non aucune, je préférerais mille fois me marier avec toi que de revoir une de ces harpie qui veulent juste pour ce que je représente dans la noblesse…quel plaie…, s’écria-t-il avec une voix forte et assurée, avant d’avaler une gorgé de sa boisson qu’il recracha sur le sol en assimilant le sens de ses paroles.
- J’accepte Loska, déclamant sans hésitation le lion tout en tripotant entre ses griffes la magnifique bague dorée.
- Qu…qu…quoi !, mais…mais je disais cela juste pour rigoler, c’était juste une blague, s’écria avec un air stressé le Sergal qui sentait la situation devenir soudainement trop délicate pour lui.
- Tu ne peux pas me mentir Loska, je te connais parfaitement depuis le temps, je vois à travers toi comme dans un livre, avertissait avec un grand sourire Rova tout en prenant la patte du Sergal entre les siennes.
- Bon, j’avoue, j’ai…j’ai des sentiments…pour toi, depuis pas mal de temps, c’est venu comme cela et je n’arrive pas à te sortir de ma tête, j’ai l’impression de vivre chaque jour juste pour ce genre de soirée, voilà…, avoua d’une traite Loska en sachant pertinemment qu’il venait de changer la nature de sa relation avec Rova à jamais.
- Ohhh !, impressionnant comme déclaration d‘amour, s’extasia le lion avec bonheur tout en fixant le Sergal qui de son côté était fort surpris de sa réaction.
- Et maintenant je peux dire adieux à notre amitié, j’ai vraiment tout gâché, souffla avec amertume Loska tout en commençant à se lever de sa chaise.
- C’est vrai, cela va être difficile d’être encore amies maintenant que cela est dit, avertissait Rova avec une voix posée.
- Je le savais..., soupira le Sergal avec une forte déception dans son visage avant que ce dernier le retienne par la patte.
- Vu qu’on va se fiancée, on ne peut plus se considérer comme de simples amies, déclara Rova avec un grand rictus de joie tout en redonnant la bague à Loska.
- Tu es vraiment sûr….pourquoi ?, demanda-t-il tout en étant encore surpris par les paroles du lion.
- Mon cher Loska, tu n’’as jamais pensé que je pouvais avoir des sentiments réciproques pour toi ?, comme toi je n’osais pas t’en faire part, je vis pour nos soirées en tête à tête depuis des semaines, ta sincérité, ta manière d'être et cette belle fourrure font battre mon cœur depuis plus longtemps que je ne peux l'admettre, souffla Rova avec un air de soulagement en sachant qu’il avait failli perdre Loska, au profit d’une mégère qui allait le rendre malheureux jusqu’à la fin de sa vie.
- C’est vrai ?, demanda le Sergal après s’être pincé à plusieurs reprise à tel point que cela semblait être sortis d’un de ses rêves les plus fous.
- Bien sûr, par contre je veux une véritable demande en mariage, dans un lieu magnifique avec toute la magie qui va avec, avertissait le lion avec une vois assuré, avant de sentir une incroyable idée éclore dans son esprit.
- Je ferais selon tes désirs, mon cher Rova, confirma le Sergal sans arriver à cacher son visage marqué d’un sourire.

Rova gratifia d’un doux baiser, Loska qui était toujours hébété par la révélation que venait de lui faire le lion, qui l’entraina ensuite en dehors du bar par la patte, jusqu’à la voiture de Loska garé à une bonne centaine de mètres du bar, afin d’emmener son futur fiancé dans le lieu le plus magique et mémorable. Et Après une bonne demi-heure de trajet dans la nuit durant lesquels le Sergal suivait les directions de Rova, Loska put enfin faire sa demande un genou posé à terre dans le sable en faisant face à Rova, tandis que le bruit des vagues donnait à ce lieux la touche de romantisme parfaite.

Deux destins tumultueux et rythmé par un hasard étrange, les firent se rencontre une première fois sur cette plage, où une dizaine d’années plus tard, ils se retrouvèrent avec des sentiments qui avaient évolués au fils du temps avant d’atteindre leur véritable forme, qu’ils avaient réussie à exprimer malgré la peur, pour leur plus grands bonheur.

FIN
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Re: Receuil d'histoires furry

Messagede argasios » 12 Juin 2017, 21:47

Une nouvelle histoire basée sur la vie de Loska et Rova, bonne lecture :

Sombre chimère
Que se passe-t-il ?, où es-tu ?, mais où suis-je ?, fut la première parole émise par Loska lors de son réveil, lorsque ses yeux s’ouvrirent sur un paysage aussi inattendu qu’inquiétant.

Le Sergal se redressa tout en ayant un fort mal de crâne troublant sa raison, tandis qu’il assimilait l’aspect de son environnement qui était totalement inédit, même s’il sentait cette endroit comme familier. Malgré le brouillard épais dont le soleil filtrant à travers lui donnait une étrange lueur jaunâtre, sa vue lui permis de comprendre qu’il se trouvait juste devant une falaise plongeant vers un abime insondable, et dont le fond était complétement masqué par l’obscurité qui semblait étrangement se mouvoir avec un mouvement singulier.

Loska se retourna pour voir un spectacle effrayant qui fit battre son cœur à vive allure tandis que la peur s’immisça au plus profond de son être. Son cher manoir, la demeure de sa famille depuis maintes générations se présentait devant lui dans un état de délabrement inimaginable. Un incendie mêlé à une tornade n’aurait pas fait un meilleur travail car les débris de son foyer étaient éparpillés sur toute la propriété tandis que gisait au beau milieu, ce qui restait des fondations et de quelques poutres qui tenaient debout par un étrange miracle.

Ce spectacle paralysait son esprit tandis que son corps marchait en direction du centre de ce qui restait de sa demeure, dans l’espoir de trouver un survivant. Arrivé à l’emplacement du salon duquel il ne restait que quelques fragments de meubles méconnaissable, le Sergal se mit à prononcer avec tout son souffle, le nom de l’être le plus chère à son cœur, à maintes reprises jusqu’à que sa voix soit complétement épuisé et que plus aucun son ne voulait sortir de son museau. Tout en reprenant son souffle il constata avec le plus grand désarroi, que son appel n’eut aucune réponse, seul l’écho de sa propre voix troublait le mutisme ambiant de ce lieu. Loska s’écroula, genoux à terre, les yeux bordés de larmes, en imaginant que le pire était arrivé, mais avant que son esprit cède, il entendit un faible son au loin dans le brouillard. Il se releva d’un seul bond avec l’espoir renaissant, en reconnaissant le timbre familier dans ce murmure lointain avant de courir à vive allure en direction de la source.

Après plusieurs minutes d’une course intense sur de l’herbe morte qui s’effritait sous son poids, tandis que ce brouillard malsain continuait de l’entourer, il freina lorsque sa vue distingua un détail particulier au milieu de ce parterre mort depuis bien longtemps. Loska pris soigneusement entre ses griffes la touffe de poils dont le vert particulier ne pouvait appartenir qu’à son cher Rova, avant de pousser un cri de terreur, en voyant ses mains tachées de sang rouge sombre, dont la touffe en était gorgée.
- Non…non…ce n’est pas vrai…il faut que je le trouve…mais que ce passe-t-il à la fin ?, pensait à voix haute Loska tout en reniflant le fragment de fourrure, dont l’odeur confirmait l’identité de son porteur.

Le Sergal distingua une série d’empreintes de pattes de lion, mêlé à une légère trainée de sang frais, qu’il se mit à suivre, tout en essayant de rassembler ses souvenirs les plus récent, afin de savoir quel cataclysme avait bien pu s’abattre sur son monde. Mais même s’il sentait qu’un souvenir était encore présent en lui, il n’arrivait, pas à l’effleurer malgré toutes ses tentatives, comme si son subconscient lui en empêchait l’accès afin de préserver la santé mental de son porteur.

Sa réflexion fut interrompue par la scène présente devant ses yeux, dont le contenu avait bien du mal à être assimilé par son esprit qui semblait devenir de plus en plus instable. Au milieu de l’herbe se trouvait un ilot de terres craquelé sur lequel gisait le corps d’un lion verdâtre, dont le corps était parsemé de blessures diverses qui avait recouvert sa magnifiques fourrures de plaques de sang séchés, autour desquelles s’écoulait un léger filet rouge vif. Loska accourra à vive allure vers le corps de Rova tout en priant que son cher compagnon était encore en vie. Arrivé à moins d’un mètre de lui, Loska sentit un soulagement chassé la peur de son corps, quand il vit le lion tourné avec un peu de difficulté la tête vers lui avant de prononcer lentement le nom de son cher baron.

Mais Loska ne put atteindre Rova, car le sol se déroba subitement sous ses pieds pour dévoiler un abime sombre dans lequel il chuta sans un mot. Grace à ses réflexes, le Sergal réussit à s’agripper avec une de ses mains, au bord du précipice, dont il essaya ensuite de s’extirper, mais en vain. En regardant ses pieds il aperçut avec une grande stupeur que ses jambes étaient retenues, pas par des racines ou un être vivant, mais par les ténèbres habitant cette fosse qui s’enroulèrent autour de lui et tentaient de l’emmener au fond de cette enfer. Pendant qu’il se retenait de toutes ses forces au bord du gouffre, il entendait la respiration haletante et difficile de Rova, qui lui faisait comprendre qu’il se devait d’agir vite s’il voulait le sauver.
- Tiens bon, je vais te sauver je…, s’écriait le Sergal tout en se débattant afin d’essayer de repousser les ténèbres qui l’entouraient, avant qu’une étrange voix l’interromps.
- Tu ne le sauveras, tu n’arriveras à sauver personne mon cher Loska, un par un tes proches te quitterons et à la fin tu te retrouveras seul, seul à errer sur ce chemin.

Il n’eut pas le temps de répondre à l’avertissement cruel de ce nouveau protagoniste venu de nulle part, que sa prise s’effrita, ce qui entraina sa chute dans cet abime ou l’obscurité engloutissait son corps. Le cri mêlant peur et douleur de Rova fut la dernière chose qu’il entendit avant que sa conscience s’efface et que son esprit se perde dans les tréfonds ténébreux.

Mais au milieu de ce sombre endroit, une forte lumière réveilla Loska :
- Loska, mon petit Loska, réveille-toi, souffla une douce voix dans ses oreilles tandis qu’une douce chaleur emplissait son corps.

Loska ouvris les yeux pour voir devant lui la mer s’étendre à perte de vue, tandis qu’une patte était en train de lui caresser doucement sa tête. Il tourna doucement la tête pour voir avec grand plaisir le visage attendris de sa mère qui était assis contre un arbre dont l’épais et verdoyant feuillage créait un ilot d’ombre frais. D’un geste elle essuya les yeux larmoyants de son fils qui était en train de faire sa sieste sur ses genoux, avant de le prendre contre sa poitrine pour le réconforter.
- Tout va bien mon petit trésor, ce n’était qu’un cauchemar, prononça sur un ton apaisant la femelle tout en étreignant son fils qui tremblotait de peur, avant de se calmer petit à petit.
- J’ai…j’ai…rêvé…de…de…je ne me souviens plus, affirma Loska d’une voix hésitante tout en constatant les images de son cauchemar s’effacer en un coup de vent.
- Je sais comment te rendre le sourire, mon tendre Loska, j’ai ramené une pastèque du marché, elle est juteuse et sucrée comme tu les adores, attends-moi, je vais aller t’en chercher un morceau, proposa-t-elle avec un rictus de joie avant de se lever et de laisser son enfant à sa place, adosser à l’l’imposant tronc.

Loska salua sa mère avec un grand sourire tout en sentant son estomac grogne de plaisir, rien qu’en se rappelant le gout de son fruit favoris, avant d’essayer de se souvenir de ce cauchemar qui lui semblait un peu trop réel ainsi qu’effrayant. Tandis qu’il reconstituait doucement le puzzle de ses souvenirs, le doux murmure de la marée l’invitait plutôt à profiter de l’instant présent sur cette ile au beau milieu de l’océan.
Après une dizaine de minutes de réflexion, il n’arriva pas à reconstituer une image de la chimère qui l’avait tourmenté, mais un nom s’ancra dans son esprit, un nom dont le simple souvenir lui faisait esquisser un doux sourire de bonheur :
- Rova ?, mais c’est qui ?, il était dans mon cauchemar je suis sûr, mais pourquoi je n’arrive plus à me souvenir de son visage…je…je, pensa Loska tout en tenant son crane entre ses deux pattes, tout en sentant que ce qu’il cherchait était bien là dans sa tête mais pourtant inaccessible à lui.
- Pourquoi essayer de te souvenir de quelqu’un que tu vas inévitablement perdre ?, oublie le et tu vivras plus heureux, à la fin tu te retrouveras seul, avertissait avec une certaine fermeté ainsi qu’une once de malice, un être qui était tout près de Loska.

Il se retourna pour apercevoir un autre Sergal assis contre le même tronc que lui qui semblait se détendre, tout en laissant une certaine férocité émaner de lui. Cet individu ressemblait à un Sergal adulte, mais sa peau était couvert d’un manteau sombre qui semblait intangible et doué de sa propre volonté. Le détail qui fit frissonner le jeune Sergal n’était pas les ténèbres qui le recouvrait mais plutôt les yeux dirigés dans sa direction qui étaient d’un blanc éclatant, mais étaient dépourvues d’iris.
- Qui…qui est tu à la fin ?, demanda Loska d’une voix assez clair après avoir surpassé sa peur, car il reconnaissait maintenant cette voix qui appartenait à son cauchemar.
- Je te laisserais le soin de trouver la réponse par toi-même, ah la vie est tellement délicieuse et fourbe, elle t’offre un présent que tu vas apprécier de tout ton être, avant de t’arracher sans le moindre état d’âme tout ce bonheur, pour te laisser dans le désespoir le plus délectable, d’ailleurs il n’y a pas une odeur de brulé dans l’air ?, conta avec un grand sourire narquois l’étrange Sergal, dont le timbre de la voix étaient teinté de notes bien cruelles.

Loska perdit son attention sur cette ombre, quand il aperçut devant lui, sa chaumière en train de bruler de toute part. Il se leva d’un seul bon avant de courir de manière désespérée, tout en appelant de vive voix sa mère qui devait être au milieu de ce brasier étouffant. Il arriva en face de l’entrée de la maison en proie aux flammes, avant de s’apprêter à s’engouffre dans ce piège mortel sans penser une seule seconde aux conséquences. Dès qu’il posa une patte sur le palier de la demeure, une explosion détonna au centre de l’incendie, et souffla le jeune Sergal qui se retrouva couché dans la terre poussiéreuse qu’il couvrait rapidement de ses larmes.
- Maman, maman !, ce n’est pas vrai, pas vrai !, s’écria de rage Loska tout en frappant à répétition le sol avec désespoirs, tandis que l’incendie s’éteignait pour ne laisser qu’un tas de cendres sans le moindre signe de vie.
- Les tragédies s’enchaînent dans ce monde, la grande faucheuse peut se manifester à tout instant, et après son passage il ne reste que le souvenir de ceux qui nous sont chères, qui ne disparait que lorsqu’elle décide de venir pour nous, déclama l’ombre qui avait rejoint Loska, sur un ton dénudé de la moindre empathie, tout en regardant l’enfant détruit devant lui.
- Je refuse, je refuse !, je en perdrais plus personne je le jure…le jure, cria Loska avec une voix teintée de la tristesse qui habitait la moindre once de son être, avant de se relever pour adresser un visage empli de colère, au Sergal sombre.
- Ta naïveté de perdras mon cher Loska, il est temps de faire face à la réalité de ce monde, avisa l’ombre d’une voix ferme, avant de montrer avec sa griffe un autre spectacle tout aussi tragique.

En suivant la direction pointé par le Sergal, Loska qui avait retrouvé un corps adulte, se retrouva face à deux tombes dont les noms inscrit sur chaque stèle, lui fit pousser un gémissement aigu en sentant son âme se briser de toute part. Il en restait plus rien de son bonheur, détruit par le hasard et le temps, il ne restait que lui, seulement lui, avec comme seul compagnons des regrets ainsi que des peurs qui continuait à ronger son âme brisé avec malice. Mais d’un seul coup une flamme s’alluma en lui, une envie sombre et puissante s’empara de tout son corps et engendra une haine sans limite envers cette ombre qu’il considérait comme le seul responsable de ses malheurs.

Loska enserra dans une de ses mains un morceau de verre tranchant provenant de la chaumière, avant de se relever tout en ayant sa main ensanglanté par la coupure engendrée par son arme de fortune. Sans attendre il fonça sur le Sergal sombre tout en criant à plein poumons sa rage tandis que ce dernier ne bougea pas d’un poil et resta stoïque face au danger. Loska planta de toute ses forces le morceau de verre qui s’enfonça profondément dans le ventre de son ennemis, qui malgré la blessure, n’esquissa pas le moindre signe de douleur. Le Sergal dont la rage s’estompa, sentit soudainement une vive douleur dans son corps avant de tomber à terre sans arriver à comprendre ce qui se passait.

Il tâtonna avec ses pattes la source de ce mal pour s’apercevoir que son ventre était gravement blessé et qu’une flaque de sang se formait au sol juste devant lui.
- Tu n’as toujours pas compris Loska, tu ne sais pas qui je suis réellement ?, interrogea l’ombre sur un ton ferme tout en tournant autour du Sergal blessé.
- Tu…tu es…moi ?, s’écria Loska avec les yeux grand ouverts, avant de se mettre à toussoter tandis que la douleur devenait de plus ne plus insoutenable.
- Enfin, cela a pris du temps mais tu as compris, au dernier moment mais bon, annonça d’un air ravit l’ombre avant de tapoter le crane de Loska qui gisait à terre.
- Pourquoi ?...pourquoi tout cela ?, articula avec difficulté le Sergal après avoir craché un peu de sang qui teignant de rouge toute la fourrure blanche bordant son museau.
- Pour te faire comprendre la triste réalité, rien n’est éternelle dans ce monde, ce qui a un début à forcément une fin et tu ne peux pas l’empêcher, déclara avec une forte voix l’ombre tout en toisant Loska qui était trop faible pour se relever.

Ce fut les dernières paroles qu’entendit Loska avant que la fatigue gagne son corps affaibli, que son esprit s’estompe dans l’oubli, que ce monde s’effrita pour ne laisser qu’un corps inerte au milieu d’un océan de ténèbres sans fin, baigné par un silence impénétrable.

Au beau milieu de la nuit, dans une sombre chambre, un Sergal se redressa en un instant de son lit, réveillé brutalement par un horrible cauchemar. Loska sentait son cœur battre à toute allure à tel point qu’il semblait vouloir sortir de sa poitrine, tandis que son visage était couvert de sueurs. En comprenant qu’il était dans sa chambre il ne ressentait étrangement pas la moindre once de soulagement, même quand il tourna la tête pour apercevoir à la lumière de la lune, le visage de Rova qui dormait paisiblement à côté de lui tout en arborant un visage paisible. Il se leva doucement pour sortir silencieusement de la chambre tout en essuyant de sa patte la sueur sur son front alors que son esprit était toujours marqué par son cauchemar. Il s’arrêta au milieu du couloir avant de s’assoir contre un mur, replié sur lui-même en sentant que son esprit s’approchait dangereusement du point de rupture de lâcher. Malgré sa fierté et son courage sans faille, Loska ne put s’empêcher de se mettre à pleurer à cause d’un cauchemar qui avait remis devant lui la mort de sa mère et le fait que son bonheur au côté de Rova, n’était pas éternelle et qu’il allait inévitablement connaitre une fin.

Loska n’avait pas prévu que ses gémissements qu’il essayait tant bien que mal d’étouffer, avait réveillé le lion qui était venu voir ce qui pouvait provoquer cet étrange bruit, et ce qu’il découvrait le surprenait au plus haut point avant de l’inquiéter. Il s’agenouilla pour prendre Loska entre ses bras pour essayer de la calmer et de comprendre ce qui avait bien pus bouleverser à un tel point son compagnon. Loska en sentant la douce chaleur émaner du lion, n’essaya pas de se ressaisir, il se mit à sangloter de plus belle, le museau emmitouflé dans la fourrure ornant la poitrine de Rova qui réconforta le Sergal par de douces paroles. Après quelques minutes, Loska réussit à retrouver son calme et avec l’aide de Rova, ils e releva avant de se dirige ensemble en direction de la chambre.

Rova se retrouva assis au bord du lit, avec la tête de Loska posé sur ses genoux qu’il caressait tendrement, avant que ce dernier souffle avec une certaine difficulté :
- Rova, est ce que tu penses à la fin de notre bonheur, de notre histoire ?
- Non pourquoi ?, interrogea Rova d’un air surpris tout en sentant une légère peur naitre en lui.
- A cause d’un cauchemar, j’ai pris conscience que j’avais peur de cet instant fatidique, du moment où cela s’arrêtera, je ne veux pas te perdre, avoua le Sergal avec une voix faible et marquée d’une certaine tristesse.
- Un cauchemar bouleverse mon cher et courageux baron ?, s’étonna le lion tout en comprenant la peur de son compagnon.
- Ma fierté en prend un coup, affirmait-il Loska avec un léger sourire, tout en ressentant sa faiblesse émergée de sa carapace.
- Mais non, ont à chacun ses moments de faiblesse, tu ne dois pas penser à la fin sinon tu ne profites pas du moment présent, tu n’es pas heureux avec moi ?, conta Rova avec une douce voix.
- Mais si bien sûr je n’ai jamais connu un tel bonheur, je voudrais qu’il continue jusqu’à la fin des temps, souffla le Sergal tout en ayant une certaine détermination s’enflammer en lui et qui commençait à chasser sa tristesse.
- Alors c’est suffisant, vis l’instant présent, et tu verras je suis sûr que demain sera encore une merveilleuse journée qui va faire disparaitre ce maudit cauchemar, affirmait-il de vive voix tout en ayant une certaine détermination émanant de son attitude qui apaisa sans peine le Sergal.
- Tu as raison mon cher amour, déclara-t-il avec un grand sourire, tout en effleurant de la patte la crinière blanche de Rova.
- Je serais toujours là pour te soutenir, dans les moments difficiles, aller il est temps d’aller se recoucher, conforta Rova avec une douce voix, tout en caressant la chevelure de Loska.

Rova embrassa avec une forte tendresse le museau de Loska qui sentit toutes ses craintes s’envoler, avant de l’inviter à retourner se coucher pour profiter du reste de la nuit. Avant de fermer les yeux et de laisser Morphée le conduire vers de merveilleux rêves, Loska se tourna vers Rova qui avait déjà les yeux fermés.
- Je peux te demander quelques choses ?, souffla le Sergal tout en admirant le visage de Rova.
- Tout ce que tu veux mon cher baron ?, répondit le lion après, avoir émis un bon bâillement de fatigue, tout en gardant les yeux fermés.
- Refait-moi ta nouvelle recette de dessert à base de pastèque, je pense que j’ai besoin de me réconcilier avec mes souvenirs, prononça-t-il avec un grand sourire ainsi qu’une légère larme de bonheur au coin de l’œil, avant de laisser le sommeil gagner sur son esprit.

FIN
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Re: Receuil d'histoires furry

Messagede Nidoranium » 25 Juin 2017, 08:58

J'aime beaucoup tes deux histoires, surtout la première :wink:

Je viendrai poster quelques textes quand je les aurai écrit (trop de projets en même temps :roll: )

Edit : J'ai enfin pris le temps d'écrire une partie de la backstory de mon fursona, voilà le résultat :)

+ [spoiler]
La tour s'élevait, découpée sur l'or de la Lune. Le moine leva les yeux, sourit à sa Déesse céleste, puis continua sa ronde. Il réajusta sa capuche blanche, que ses oreilles pointues avaient tendance à repousser vers l'arrière. Arrivé au cloître, en bas de la tour du temple, il sonna vingt-trois heures à la cloche qui réglait la vie de la communauté, mais aussi du village voisin. Dans une heure, la messe de la Pleine Lune commencerait ; tous les moines devaient y assister, ainsi que les apprentis. Pour cette raison, aujourd'hui, le rite d'entrée des orphelins était avancé d'une heure. Le loup s'avança vers le parvis du temple, entra dans le sas d'entrée réservé à cette cérémonie et referma la porte intérieure derrière lui. Devant ses yeux, le grillage lui laissait voir les quelques couffins de guenilles posés sur les marches du parvis. Il en compta cinq, tous baignés de lumière argentée – la Lune les reconnaissait pour siens. Le moine allait déverrouiller la porte extérieure pour récupérer les nouveaux-nés lorsqu'une silhouette ailée, emmitouflée dans une large cape sombre, sortit de l'ombre d'une rue adjacente pour déposer un sixième couffin sur le marbre blanc du parvis du temple. Le moine, très surpris, retint jusqu'à son souffle pour ne pas troubler les adieux du père à son enfant tout juste né. Les dragons étaient des créatures rares, rois et nobles de ces contrées, et le Soleil était leur Dieu. Pourquoi l'un d'entre eux confierait-il son enfant à la Lune ?
Après une dernière larme, le dragon quitta la place où trônait le temple de la Lune ; le moine déverrouilla la porte extérieure et ramassa le premier nouveau-né : une petite louve au pelage cendré, portant au poignet un bracelet portant le prénom d'Halaïs. Il était courant que les parents des enfants abandonnés laissent un objet à leur nom dans le couffin et la communauté monacale ne manquait jamais de conserver ces noms. Se retournant, il vit un rayon de lune illuminer le sixième couffin ; la Déesse acceptait l'enfant du dragon parmi les siens. Le moine, très intrigué, s'avança vers le couffin, découvrant sous les couvertures brodées un louveteau blanc et violet, la tête ornée de petites cornes argentées, portant déjà des ailes et une queue de dragon. Un hybride, songea le moine, quelque peu dépassé. Il comprenait mieux ce que venait faire ce dragon sur les marches du temple de la Lune – la mère était une louve et elle avait certainement prié son amant de porter leur enfant sous les rayons de la Déesse ; les hybrides étaient toujours des enfants illégitimes. Peut-être était-ce l'une des raisons qui les rendaient si rares. D'ailleurs, ils ne laissaient personne indifférent : discriminés pour leurs origines et leur physique atypique ou bien respectés pour leur pouvoir, méprisés des foules et prisés des ventes aux enchères d'esclaves, ils devaient se battre pour vivre. Au moins, ce petit grandirait relativement à l'abri, parmi les apprentis du temple.
Le rappel de minuit et demi sonna depuis le clocher et le moine se dépêcha de déposer les six couffins à la crèche du temple avant de se rendre à l'office de la Lune d'Or. Les nourrices, seules profanes autorisées à séjourner dans le temple, attendaient les orphelins de cette nuit en berçant ceux des nuits précédentes. L'une d'entre elles saisit le couffin du demi-dragon ; sa surprise se répandit dans toute la crèche, chaque nourrice voulant voir le petit hybride. La jeune louve calma ses compagnes ; elles le verraient bien assez durant les années où elles prendraient soin de lui. Berçant le petit contre son cœur, elle découvrit un galet de quartz rose dans la patte du nouveau-né, ainsi qu'une gourmette en argent gravée au nom de Nyrael.
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