

Silences
Fleurs de chair qui éclosent dans tes yeux,
Tu n’as jamais été aussi belle
Pour mon sang et mes os assoiffés d’amour…
La cendre à la cendre, et je suis ton feu.
Nos mains sont pleines de cris
Que seul le silence répète,
Angoisse d’après la tempête
Quand la fureur laisse place au néant.
Sommes-nous dans l’œil de ton cyclone ?
Fleurs de chair qui éclosent sous ta peau,
Tu n’as jamais été aussi fragile
Comme un oiseau de verre
Que le moindre souffle fait trembler.
N.
Pétales de fumée qui s'étiolent un à un sur ma peau nervurée, la sève goutte lentement de ta bouche. Mon amant, ma morphine, tu m'enlaces de tes lianes. Nos sucs se mêlent au goût poisseux de la résine et nos peaux pétillent doucement. Tes cheveux crépitent, tes joues s'enflamment, tu te consumes et je brûle à mon tour. Pluie de cendre, jusqu'à la musique prend feu, j'entrevois les violons entassés en bûchers, et tu m'entraînes dans la nuit. Nos pieds-comètes frôlent à peine l'herbe et au long de notre course, la nuit se change en tourbillon de lumière aveuglante. Je ne sens bientôt plus la chaleur, nos mains se séparent. Je me noie de soleil liquide, je te bois de doutes limpides. Nuit de naissance ou plutôt de renaissance, et c'est comme un courant qui me prend au ventre, qui m'entraîne, qui me pousse, qui m'envole. Je n'ai pas de plumes, non, ni d'écailles pour me défendre, mais ma force qui s'éveille m'aidera un jour, mon amant, à me tenir droite, sans ton aide, à tes côtés, ma morphine.
Gaïa
Couronne de feu blanc
Sur les collines échevelées…
La lumière joue de la harpe à grands traits
Dans le tonnerre perpétuel
De la vie qui grouille et rampe
Au tempo lent de l’écume du ciel.
Et c’est comme un battement de cœur,
Cette mélodie souterraine qui danse,
Qui danse pieds nus dans la poussière.
Et c’est comme un rire,
Et c’est comme un souffle,
Et c’est comme un tout enfin réunifié,
Là, entre instant et éternité.
Cherry Lover
Tu es sucrée, sweetheart,
J'aime ta peau si douce
Et tes yeux qui brillent.
Laisse-moi mordre tes lèvres
Pour en faire saigner la pulpe.
Oh I'm the cherry lover...
Tes courbes sur les miennes, sweetheart,
Je te taquine et te goûte.
Fruit de mon péché intérieur
Jusqu'au noyau de ton âme,
Rubis brut et secret.
Oh I'm the cherry lover...
Tu es ma drogue personnelle, sweetheart,
Un chaud poison qui me tourne la tête.
Mais l'été est si court
Et nos amours cannibales.
Dévore-moi vite,
Oh my cherry lover !
De la Bonne Éducation
inspiré par Habaxin

Il était si poli
Que quand il s’est tué
Il a demandé à la balle de ne pas faire de bruit
Pour ne pas déranger les locataires du dessus.